Les anticorps : de la défense immunitaire au diagnostic

Résumé du document

L'étude de la réponse immunitaire a été depuis sa mise en évidence l'objet de recherches intenses, en vu des applications médicales qu'elles promettent. Nous nous consacrerons ici plus particulièrement à une étude des anticorps. Ceux-ci constituent, de par leur capacité de reconnaissance des agents infectieux, une pièce maîtresse du système immunitaire.
La réponse immunitaire à médiation humorale commence par la reconnaissance d'un agent exogène par les lymphocytes B, qui possèdent des immunoglobulines du type M fixés à leurs surfaces. Le lymphocyte B libère alors des anticorps qui ne seront pas rattachés directement au lymphocyte, mais libres dans notre corps, appelés Immunoglobuline G (nom que l'on abrège en IgG). Les IgG produites viseront les épitopes des agents infectieux, qui activeront la phagocytose par les macrophages.
Le but du présent rapport est de rendre compte de la démarche de compréhension des anticorps que nous avons suivie au cours de ce module expérimental. Nous présenterons succinctement chacune des expériences menées, en essayant toujours de mettre en avant les enseignements tirés de celle-ci.

Extraits

[...] ETUDE STRUCTURALE DES ANTICORPS Electrophorèse en présence de SDS et de DTT : Le SDS est un détergent. Il permet la dénaturation thermique irréversible des protéines, grâce à ses chaînes longues aliphatiques qui viennent interagir avec les régions hydrophobes des protéines, et empêchent alors le repliement initial. Le point important est que la mobilité électrophorétique d'une protéine dénaturée en présence de SDS ne dépendra que de sa masse. Le DTT (dithiothreitol) permet de détruire de manière irréversible les ponts disulfure reliant plusieurs chaînes protéiques, dissociant ainsi les différents éléments pouvant exister dans une protéine. [...]

[...] En effet, ils précipitent tous dans le sulfate d'ammonium, et la membrane du boudin de dialyse ne laisse pas passer les macromolécules telles que les IgG. Or après cette étape, nous arrivons déjà à un rendement de en récupérant 8,6 mg de protéines. Les manipulations de chromatographie sont telles que l'on peut penser à une perte minime également des IgG, puisque nous les recueillons dès le début, en les voyant arriver grâce au départ du pic d'absorbance. La fin de leur élution étant peut-être discutable, il se peut que tous les anticorps n'aient pas été élués lorsque nous avons retiré le tube correspondant aux IgG. [...]

[...] Une fois plongé dans le bleu de Coomassie, et après lavé le gel du colorant non fixé, on obtient une marque du précipité bien plus clair. Cas où l'antigène est une enzyme Si l'antigène est une enzyme, et que son activité n'est pas inhibée par la formation du complexe immun, alors on peut révéler la formation du précipité anticorps-antigène par la mise en œuvre d'une réaction enzymatique, faisant passer un substrat incolore en un produit coloré. Une fois que le gel aura été lavé de toutes les autres protéines non comprises dans le précipité, le gel d'Ouchterlony ne sera alors coloré qu'aux endroits où se trouve le précipité. [...]

[...] Pour cela, on effectue à nouveau un gel d'agarose, afin d'utiliser la technique de diffusion d'Ouchterlony. Albumine bovine 1mg/mL Albumine humaine 1mg/mL Anticorps monoclonal anti-BSA Sérum de lapin anti-sérum humain (Polyclonal) Les résultats obtenus sont très clairs, et bien visibles après traitement au bleu de Coomassie Formation du précipité sérum polyclonal-antigène L'analyse de ces résultats peut au premier abord nous surprendre. La formation d'un précipité symbolisant ainsi la réaction de complexation de l'anticorps et de l'antigène n'est visible qu'avec l'utilisation d'un sérum polyclonal, et invisible avec l'utilisation d'un sérum d'anticorps monoclonal. [...]

[...] On effectue cette expérience deux fois, afin de ne pas être gêné par d'éventuels problèmes de sites de fixation des IgG sur la protéine cible qui seraient encombrés ou inaccessible du fait justement d'une interaction avec une autre protéine. Ceci nous donnerait au final un résultat faux qui serait interprété comme l'absence d'interactions entre nos deux molécules étudiées. CONCLUSION L'objectif avoué de ce module expérimental était de nous faire découvrir, au-delà du simple cas particulier de la réponse immunitaire, un autre mode d'apprentissage, plus proche de la recherche que d'un enseignement scolaire passif. [...]