Les tortues sont des reptiles appartenant à l'ordre des chéloniens. Ce dernier se divise en deux sous-ordres relatifs au mode de rétraction de leur cou.
On distingue les pleurodires (rétraction sigmoïde) et les cryptodires (rétraction verticale).
Les tortues sont reconnaissables à leur carapace osseuse qui recouvre les organes internes.
Cette dernière se divise en deux parties :
- La dossière (partie dorsale)
- Le plastron (partie ventrale)
Afin de comprendre les adaptations et les évolutions qui ont jalonné le « parcours » de cet ordre, nous nous sommes intéressés en particulier aux motifs des écailles du plastron. Ce motif a-t-il une relation avec la phylogénie de cet ordre, avec son mode de vie, ou les deux simultanément ?
[...] Ainsi, on peut penser que ces charnières n'appartenaient pas à un même ancêtre commun mais sont apparues au cours de l'évolution en fonction de l'environnement, du mode de vie et du comportement. Par conséquent, on suppose que ces charnières ne sont pas des caractères homologues mais analogues. Conclusion On a pu remarquer au cours de ce travail que la phylogénie des Chéloniens est en relation avec leur évolution, mais que celle-ci n'explique pas à elle seule la répartition des espèces dans les différentes familles. En effet les Testudinidae ont des caractères morphologiques identiques indiquant une même évolution. Il en est de même pour les Cheloniidae. [...]
[...] La famille des Bataguridae : Pour toutes les espèces de cette famille, on peut voir que par rapport au consensus, les écailles pectorales n'ont pas évolué contrairement aux anales qui connaissent une croissance importante et aux écailles abdominales qui elles sont beaucoup plus réduites que la famille précédente. Chez Cuora amboinensis et chez Cuora pani on note un élargissement des écailles fémorales. Ces deux espèces ont une forme générale plutôt ovale alors que Mauremys leprosa et Rhinoclemmys nasuta sont plutôt losangiques. Hypothèse : La transformation de la forme globale du plastron de ces espèces est sans doute à mettre en relation avec le mode de vie de ces dernières. [...]
[...] La famille des Cheloniidae : Chez cette famille, l'évolution morphologique est flagrante par rapport au consensus. En effet, on remarque un net élargissement de la partie antérieure du plastron (écailles gulaires et humérales) associé à un affinement remarquable de la partie postérieure (écailles abdominales, fémorales, anales) qui forme une sorte de pyramide. Hypothèse : Les Cheloniidae sont une famille carnivore. Pour se nourrir, elles ont donc recours à la chasse. Un déplacement rapide est donc nécessaire et s'exprime par un dégagement des membres postérieurs et une forme plus hydrodynamique. [...]
[...] Cela va nous permettre, de façon fiable et précise, de déterminer quelle est l'influence du motif des écailles du plastron. II- Classification selon le mode de vie Terrestre : Astrochelys radiata Astrochelys yniphora Dipsochelys elephantina Kinixys belliana Manouria emys Pyxis arachnoïdes Pyxis planicauda Eau douce : Cuora amboinensis Cuora pani Mauremys leprosa Rhinoclemmys nasuta Emys orbicularis Trachemys scripta Pelomedusa subrufa Pelusios subniger Marine : Caretta caretta(6) Chelonia mydas Si on classe les chéloniens suivant leur mode de vie on distingue : - les terrestres - les aquatiques : ceux-ci évoluent soit en eau douce, soit en milieu marin Lors de l'observation du graphe d'ordination des flexions relatives des plastrons, on remarque sur celui-ci une nette distinction de localisation des espèces terrestres et aquatiques (marines et d'eau douce). [...]
[...] Quand l'animal est inquiété, les écailles antérieures se ferment comme un clapet grâce à la charnière qui se trouve entre les écailles pectorales et abdominales. Il en est de même pour les espèces du genre Cuora (tortues boîtes), présentées sur la photo ci-dessous. En cas de danger, une fois la tête et les pattes à l'abri sous la carapace, les 2 moitiés du plastron se collent contre le bouclier dorsal. Chez Pyxis arachnoïdes cette charnière n'est plus située au même endroit, on la trouve entre les écailles humérales et pectorales. Cependant, la fonction reste inchangée. [...]
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