On se demande si la différence de localisation d'un individu d'une même espèce végétale, à l'ombre ou en plein soleil, influe sur la morpho-anatomie de son feuillage.
Les multiples observations et mesures effectuées au cours des travaux pratiques permettront de caractériser les stratégies d'acclimatation du Buis selon l'ensoleillement.
Les résultats ne sont pas indépendants les uns des autres et leur mise en relation semble judicieuse.
En effet, on constate que la première relation existante se situe entre la longueur des rameaux et le nombre de paires de feuilles.
Les rameaux situés à l'ombre n'ont pas une grande croissance et n'ont pas un nombre élevé de paires de feuilles. A l'opposé, les rameaux de milieu ouvert ont une bonne croissance et un nombre élevé de feuilles.
Il y a une subtilité à remarquer au niveau de la croissance des rameaux de milieu fermé (ombre). On note une variation des longueurs en dent de scie d'une année sur deux. L'année « n » a une croissance limitée, l'année « n-1 » a une bonne croissance, l'année « n-2 » a une croissance limitée, etc.. Mais les écarts de longueur restent tout de même peu marqués et cette remarque n'a peut-être aucun lieu d'être. Ces faibles écarts sont peut-être dus aux variations des facteurs abiotiques tels que la durée d'ensoleillement annuelle, les précipitations…
Cette observation montre qu'une des stratégies du Buis de plein soleil est d'augmenter la taille de ses rameaux et d'augmenter par ailleurs son nombre de feuilles afin d'intensifier son activité photosynthétique.
Quant au Buis d'ombre, il n'a pas besoin d'avoir de grands rameaux car sa consommation en énergie pour les nourrir serait trop importante par rapport à sa production. Il mise sur une autre stratégie.
[...] Si on regarde dans le détail avec les dessins des coupes transversales, on peut mettre en évidence les structures internes des feuilles. Les feuilles de plein soleil ont une cuticule et des parenchymes épais afin d'éviter une évapotranspiration trop importante. Le parenchyme lacuneux est d'ailleurs plus intense afin de limiter l'échappement des gaz (vapeur d'eau, Le LMA élevé confirme que l'épaisseur est associée à une augmentation de poids. On note le développement important de la nervure centrale (par le développement du xylème) servant à transporter la sève brute. [...]
[...] Le parenchyme palissadique à moins de raison d'être, car la feuille optimise la capture de la lumière en augmentant plutôt sa surface foliaire. La nervure centrale est également moins épaisse. III. Conclusion La feuille a donc un double rôle. Elle joue premièrement le rôle de capteur de lumière, énergie qu'elle disperse dans son mésophylle (parenchyme palissadique et parenchyme lacuneux) afin de mener à bien son rôle assimilateur. Ses stomates complètent cette fonction. Deuxièmement, sa nervure médiane et les autres nervures ont un rôle physique d'étalement du limbe avec l'implication des collenchymes et un rôle de transport de sève brute et élaborée. [...]
[...] C'est pourquoi l'étude des feuilles dans l'acclimatation à l'ombre est primordiale. Le Buis de plein soleil est donc partagé entre la protection contre une trop grande évapotranspiration (feuilles plaquées contre la tige, cuticule épaisse, parenchyme lacuneux plus dense) et l'optimisation de l'activité photosynthétique (augmentation du nombre de feuilles, densité stomatique élevée, parenchyme palissadique épais et grosse nervure centrale). Le Buis d'ombre est lui focalisé sur la capture de la lumière en gérant ses ressources d'énergie (surface foliaire augmentée, feuilles ouvertes par rapport à la tige, limitation de la taille des rameaux). [...]
[...] Acclimatation à l'ombre chez le Buis (Buxus sempervirens), morpho-anatomie du feuillage On se demande si la différence de localisation d'un individu d'une même espèce végétale, à l'ombre ou en plein soleil, influe sur la morpho- anatomie de son feuillage. Les multiples observations et mesures effectuées au cours des travaux pratiques permettront de caractériser les stratégies d'acclimatation du Buis selon l'ensoleillement. I. Les Résultats Tout d'abord, une observation macroscopique des rameaux d'ombre et de plein soleil nous montre des résultats concluants. [...]
[...] Le calcul de la surface foliaire confirme une grande surface pour les feuilles d'ombre. Le calcul de la LMA montre que les feuilles de plein soleil sont plus lourdes ce qui est corrélé avec leur épaisseur, plus importante que celle des feuilles d'ombre. Concernant la densité stomatique, elle met en évidence une activité plus importante au niveau des feuilles de plein soleil. En effet, la photosynthèse étant plus importante, l'apport de CO2 dans les parenchymes doit être augmenté et celui-ci se fait par les stomates. [...]
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