La tremblante, dont les premiers cas ont été déclarés en Angleterre au XVIIIème siècle, est une maladie qui aujourd'hui touche les ovins européens et Nord Américains. Elle fait des ravages notamment au XIXème siècle dans les élevages où la plupart des moutons sont consanguins à cause de reproductions intrafamiliales. Depuis une quarantaine d'années, la maladie reprend de l'ampleur dans les élevages européens qui sont de plus en plus intensifs, entrainant une recherche plus poussée sur la maladie. Il faut attendre les années 1980 pour connaitre la nature de la maladie et le mode de transmission de celle-ci. Il est alors mis en place dans les années 1990 des mesures de police sanitaire (surveillance et destruction des animaux malades) dans les pays touchés. Depuis 2002, après des recherches génétiques très précises qui ont permis d'observer une variation de la sensibilité des ovins à la tremblante selon leur génotype il a été lancé dans plusieurs pays européens des programmes nationaux de sélection génétique.
Sur quoi s'appuient ces programmes nationaux de sélection et quels sont les bénéfices apportés par rapport aux plans de police sanitaire ?
Cet article répondra à cette problématique en présentant, dans une première partie, la maladie et les résultats des études génétiques sur lesquels reposent la sélection. Dans une deuxième partie, seront présentées les raisons de la mise en place de ces plans et les moyens utilisés dans divers pays européens. Enfin, dans une troisième partie seront exposés les problèmes et bénéfices de telles mesures.
1 - Tremblante : la maladie et les relations avec le génotype
La tremblante est une maladie transmissible rencontrée chez le mouton et la chèvre, caractérisée cliniquement, après une longue période d'incubation, par l'apparition de troubles nerveux sensitifs et moteurs, évoluant toujours vers une issue fatale. Toutes les affections sont classées dans le groupe des encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles (ESST) (...)
[...] Ensuite, les animaux résistants à l'EST le seraient aussi pour l'ESB mais des expériences ont montré des cas d'ESB chez des moutons les plus résistants à l'EST. La résistance à l'ESB n'est donc pas infaillible. Globalement, l'éradication de l'EST permettra d'isoler les cas d'ESB et ainsi éviter les longs et onéreux tests permettant de différencier les deux maladies à prions. Cela à donc un intérêt économique mais aussi un rôle sanitaire puisque cela éviteras la fuite sur le marché d'animaux atteints d'ESB. [...]
[...] Figure 2 : Tableau faisant le lien entre les différents génotypes retrouvés chez les ovins et les conséquences sur la sensibilité à la tremblante. Les différents génotypes, induisant différentes conséquences, vont influencer l'utilisation ou non d'individus dans les programmes de sélection à la résistance à la tremblante Risques pour l'homme : La tremblante ne semble pas toucher d'autres espèces que les ovins, contrairement à l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) Prophylaxie : Il n'existe ni traitement ni prophylaxie médicale de la tremblante. La prophylaxie sanitaire est difficile en raison de la forte résistance de l'ATNC dans le milieu extérieur. [...]
[...] Ainsi, on a pu le voir, à partir d'un plan départemental de faible envergure il a été envisagé des plans nationaux de sélection pour la résistance à la tremblante. En revanche ces derniers nécessitent beaucoup d'investissements et présentent quelques problèmes mais offrent globalement des bénéfices que n'offrent pas les polices sanitaires. Figure 3 Les différents aspects négatifs et positifs des plans nationaux de sélection : 1 Aspects négatifs : Si les programmes de sélection génétique sont prometteurs dans l'éradication de la tremblante ils présentent tout de même quelques risques. [...]
[...] La mise en place d'une sélection génétique représente un excellent moyen à court terme pour lutter contre les cas cliniques de la tremblante. Les différents états vont donc mettre en place des programmes afin de sélectionner des béliers résistants à la tremblante afin de constituer des troupeaux sains et résistants, donc bons pour l'élevage. Ainsi, les caractéristiques de la maladie la rendent très contagieuse et très difficile à combattre. C'est pourquoi grâce aux recherches génétiques et la connaissance d'une possibilité de résistance à cette maladie certaines actions ont été mises en place pour sélectionner les moutons et favoriser cette résistance. [...]
[...] Grace à cette étude les hypothèses des Britanniques à ce sujet ont été confirmés et les caractères du gène PrP ont été reliés à la plus ou moins bonne résistance à la tremblante. L'ensemble des résultats est consigné dans la première partie. C'est à partir de ces observations qu'à l'échelle du département un plan de sélection génétique est lancé en 1999 visant à utiliser des béliers ARR/ARR pour augmenter la fréquence de l'allèle ARR dans le génotype des générations à venir et pour diminuer la fréquence de l'allèle VRQ (qui rend l'animal très sensible). [...]
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