En 1953, Lwoff donne une définition de la particule virale, appelée encore virion, qui est aujourd'hui reconnue :
- le virion ne possède qu'un seul type d'acide nucléique (ADN ou ARN),
- il ne se reproduit qu'à partir de son seul acide nucléique,
- il est incapable de se diviser,
- il ne possède aucune information génétique concernant les enzymes du métabolisme intermédiaire producteur d'énergie,
- sa multiplication implique l'utilisation des structures de la cellule hôte (ribosomes notamment),
- (...)
[...] En effet, on peut se servir des phages tempérés comme de vecteur de clonage. On introduit dans l'ADN du phage un gène d'intérêt, puis on infecte les bactéries spécifiques de ce phage. [...]
[...] Nous retiendrons comme modèle le phage T2, constitué de deux parties : - une tête prismatique hexagonale, de 80 nm de longueur, de nature protéique, qui entoure et protége un filament pelotonné d'ADN mesurant 60 nm et renferment environ 200 kDa, - une queue de nature protéique également, longue de 100 nm, comprenant un cylindre central rigide et creux et qui communique avec la tête, et une gaine hélicoïdale contractile. On trouve à l'extrémité de la queue une plaque terminale hexagonale sur laquelle sont fixées six filaments ou fibres caudales. Ce sont les organes de fixation du phage sur la bactérie spécifique. [...]
[...] Le nombre de particules d'ADN viral croit ensuite linéairement jusqu'à la vingt-cinquième minutes, moment de la libération des nouveaux virions. La synthèse de ces particules d'ADN est dirigée par l'ADN phagique injecté au cours de la première phase. Elle s'effectue aux dépens des débris de l'ADN bactérien précédemment détruit et également grâce aux métabolites du cytoplasme. Les protéines de structure (tête et queue) apparaissent 9 minutes après l'infection. La quantité de protéines croit également de façon linéaire jusqu'à la libération des nouvelles particules virales. Elle est dirigée par l'ADN phagique et les ARN messagers correspondant. [...]
[...] Ce phénomène est connu sous le nom de conversion lysogénique. Les deux exemples les plus connus concernent S.diphteriae et Salmonella : - chez S.diphteriae, la production de la toxine diphtérique est acquise par conversion lysogénique due au phage tempéré β. La perte de ce phage par la bactérie annule sa capacité à produire la toxine, - chez les Salmonella, de nombreux cas de conversion lysogénique ont été décris au niveau des antigènes somatiques. Par exemple, une souche exprimant l'antigène O10, cessera de l'exprimer pour fabriquer l'antigène O15 par conversion due au phage λ 15. [...]
[...] Le matériel génétique du phage peut alors être injecté dans la bactérie. Pour cela, la gaine externe se contracte, le tube interne de la queue traverse la paroi affaiblie, perce la membrane, ouvrant un passage à l'acide nucléique. Celui-ci pénètre alors dans le cytoplasme de la bactérie, alors que les enveloppes phagiques vides (fantômes) restent à l'extérieur La phase d'éclipse Suite à l'injection de l'acide nucléique du phage dans le cytoplasme de la bactérie, aucune nouvelle particule virale n'est détectable pendant un certain laps temps (environ 12 minutes). [...]
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