La Politique Agricole Commune est une institution européenne et fut instaurée dans le but de défendre les agriculteurs et l'agriculture issue de la communauté afin de s'assurer un poids économique et politique sur le plan mondial.
Dans ce cadre précis, le contexte économique mondial a toujours influé sur les directives qui ont été menées par son biais.
La PAC est donc une politique dynamique qui nourrit une relation d'interdépendance avec le monde et qui a ainsi connu de nombreuses évolutions qui pour certaines ont su tirer leur heure de gloire et faire le bonheur des agriculteurs européens en période de sécurité alimentaire, et pour d'autres nourrir les plus vives contestations, notamment au travers des syndicats agricoles qui ont pour rôle de représenter les agriculteurs et leurs intérêts.
Nous étudierons donc dans ce dossier les évolutions de la PAC et les positions des différents syndicats agricoles en se restreignant au cas des syndicats français car il est à savoir que tous les pays membres n'ont pas le même regard concernant l'organisation de la PAC et qu'ainsi les positions de syndicat d'un même bord politique peuvent s'avérer être très différentes d'un pays à l'autre (pour exemple, l'opposition entre les intérêts français et allemands pour la PAC).
Pour réaliser au mieux notre analyse des revendications des syndicats agricoles français, nous commencerons d'abord par une présentation de l'historique et des évolutions de la PAC et des exploitations agricoles, en liant ceci à l'historique des différents syndicats agricoles dont la création pour la plupart est fortement liée à celle de la PAC justement. Dans un deuxième temps, nous traiterons plus précisément des positions prises par ces syndicats concernant les évolutions du premier pilier comprenant autrefois les aides et soutien de marché, réunissant encore aujourd'hui la majorité du budget cédé à l'agriculture européenne et qui connaît le plus de bouleversements. Enfin, nous terminerons par les évolutions et réformes concernant le second pilier de la PAC qui s'intéressent aux mesures environnementales et l'avenir qui les attend quant aux considérations qui leur sont faites par les syndicats.
Car, même si il existe aujourd'hui de plus en plus de mécontentement vis-à-vis des politiques menées, il faut garder à l'esprit que la PAC et l'agriculture européenne se sont faites et se feront par et pour l'agriculteur. (...)
[...] Ils doivent ainsi être indépendants, impartiaux, compétents et efficaces. En France, seulement 6 organismes sont habilités par les pouvoirs publics pour certifier. La démarche de certification est volontaire et payante : un agriculteur souhaitant se convertir au bio doit faire une demande de certification. Un audit de certification est alors réalisé par l'OC: un auditeur vient passer au peigne fin l'exploitation du candidat. Le résultat des analyses et le compte-rendu de l'audit sont ensuite examinés par le comité de certification de l'OC. [...]
[...] Fondant son action sur une agriculture rémunératrice, citoyenne et durable le Modef milite contre la mise en concurrence des paysans du monde entier (par la mondialisation libérale), contre la délocalisation des productions, contre l'accélération de la concentration et l'agro- industrialisation et pour la souveraineté et la sécurité alimentaire. Ayant rejoint Via Campesina en 2001, le Modef participe aux initiatives altermondialistes, tout comme la Conf' Marqué à droite : Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) La FNSEA , qui a vu le jour en 1946, est le syndicat professionnel majoritaire dans la profession agricole en France. Il fait parti des organisations patronales françaises et des organisations professionnelles agricoles. [...]
[...] La Confédération paysanne (conf') milite pour une agriculture paysanne, respectueuse de l'environnement, de l'emploi agricole et de la qualité des produits. Avec le réseau Via Campesina, elle se bat pour une reconnaissance du droit à la souveraineté alimentaire. Avec cette revendication et sa participation aux forums sociaux, la conf est un acteur important au sein du mouvement social. Le syndicat est solidaire avec les paysans du monde entier face aux multinationales de l'agro-alimentaire. Il milite pour une meilleure répartition des subventions agricoles ; pour que celles-ci ne soient données en majorité aux "agri-managers", pour un plafonnement par actif et depuis des années pour une régulation publique des marchés, seule solution pour permettre une formation du revenu par les prix. [...]
[...] Plus la production augmentait, plus les prix s'effondraient, et donc plus les agriculteurs produisaient pour augmenter leur revenu, d'où un cercle vicieux Cette réforme a aussi engendré des inégalités au sein de la profession ; des écarts de revenus importants selon le type de productions et une répartition inégale des subventions. 2003 : réforme à mi-parcours de l'agenda 2000 De nouvelles aides sont mises en place afin de limiter la surproduction tout en continuant à verser des aides financières aux agriculteurs. Il s'agit du découplage des aides (c'est-à-dire que les primes perçues ne sont plus liées aux productions de l'exploitation mais à une référence historique, calculée en faisant la moyenne des primes perçues sur 3 années de référence). [...]
[...] Pour compenser ceci, l'agriculture européenne est subventionnée à coups de Milliards via des primes. Ces décisions, assez inégalitaires, ne placent pas toutes les exploitations sur le même piédestal et rendent les plus petites vulnérables ce qui se traduit par un phénomène de concentration et des grognements chez les syndicats (principalement de Gauche avec la CP : Trois petites fermes valent mieux qu'une grosse A l'inverse, les syndicats de droite, FNSEA en tête, tentent de préserver certains privilèges (des céréaliers par exemple avec les DPU). [...]
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