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En France, des cabinets de curiosité aux muséums d'histoire naturelle, l'évolution a été agitée et a provoqué l'existence de multiples formes de muséums, avec de multiples statuts, en de nombreux lieux. Chacun à une politique et une stratégie qui lui sont propres. Comment se traduit cette diversité ? Y-a-t-il une tendance au regroupement ou au contraire une volonté d'indépendance des différents muséums ? Ces muséums vivent-ils en harmonie ou sont-ils en concurrence les uns avec les autres ?
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Au milieu du XVIe siècle, le cabinet de curiosités était un lieu où étaient entreposés et exposés des objets collectionnés, avec un certain goût pour l'hétéroclisme et l'inédit. On y trouvait couramment des médailles, des antiquités, des objets d'histoire naturelle (comme des animaux empaillés, des insectes séchés, des coquillages, des squelettes, des carapaces, des herbiers, des fossiles) ou des oeuvres d'art. Les cabinets de curiosité privilégient la fascination passive et l'émerveillement. Ce sont des lieux de « sociabilité » car ils mettent en relation les savants d'origines sociales (nobles, bourgeois, érudits) et géographiques différentes.
Dans les cabinets de curiosités, les collections peuvent s'organiser en quatre catégories (nommées en latin) :
? artificialia, qui regroupe les objets créés ou modifiés par l'Homme (antiquités, oeuvres d'art) ;
? naturalia, qui regroupe les créatures et objets naturels (avec un intérêt particulier pour les monstres) ;
? exotica, qui regroupe les plantes et animaux exotiques ;
? scientifica, qui regroupe les instruments scientifiques.
La compétition était très forte entre les différents cabinets de curiosité pour avoir la collection la plus grande et la plus originale. Sir Hans Sloane (1660-1753) a rassemblé l'un des grands cabinets de curiosité du monde. Il est à l'origine de la création du British Museum.
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Au siècle des Lumières, les collections hétérogènes privilégiant l'extraordinaire font place à une classification plus rigoureuse des collections qui fait émerger l'espace public scientifique. Cependant, la curiosité est encore supérieure à la démarche scientifique stricte.
Aux alentours de la Révolution, il y a eu une spécialisation des collections et on a vu apparaître les muséums d'histoire naturelle, là aussi réservés aux scientifiques. Au XIXe siècle, la muséification des collections se fait au détriment de la sociabilité et de la discussion.
Les « ignorants » ne sont tolérés dans les musées que pour recevoir des leçons de vulgarisation qui vont ensuite disparaître. Cependant, la science est encore au coeur de l'espace public grâce aux publications et discussions hors musée. Avec l'arrivée du XXe siècle, le public est toléré dans les musées, qui sont encore et surtout des lieux de conservation et de recherche. Rien n'est fait pour rendre les collections accessibles à la compréhension du visiteur. L'institution muséale est vue comme « un lieu d'exclusion magnifiant la culture du pouvoir en place » (...)
[...] En 1854, la faculté de Nancy est créée, les collections d'Histoire Naturelle lui sont cédées. A partir de 1927, le nouvel Institut de Botanique s'érige. L'Institut de Zoologie va se mettre en place quelques mois plus tard. En 1930, la construction d'un bâtiment neuf pour l'Institut de Zoologie abritant les collections zoologiques. En 1998, le musée de zoologie devient le Muséum-Aquarium de Nancy. L'exposition des collections zoologiques, évolue peu. Devenue inadaptée, une rénovation complète de cette muséographie s'impose. En 2000, est lancé la refonte de la muséographie. [...]
[...] - Impulsion positive des grands muséums sur les plus petits. - L'Etat encourage et favorise la constitution de réseaux géographiques, scientifiques ou culturels entre les musées de France, auxquels peuvent participer des établissements publics de recherche et d'enseignement supérieur. Contre : - Moins d'autonomie - Plus de papiers administratifs - Perte d'identité - Risque de regroupement des muséums donc fermeture des petits musées (délocalisation et centralisation) - Baisse de la dynamique des musées actifs car ils seront freinés par les muséums les moins actifs. [...]
[...] - Un groupement entraînerait une trop forte emprise du muséum national sur le réseau. - Il existe déjà une appellation Musée de France qui crée déjà une sorte de réseau, une appartenance. Un autre réseau serait superflu et entraînerait des confusions. - Les directeurs de muséums sont plus ou moins d'accord pour dire que non car ca permet beaucoup plus d'échanges, tout en leur évitant de nombreuses contraintes, notamment administratives. [...]
[...] C'est un muséum associatif. Autour des années 1900/1920 ils y ont rassemblés une exceptionnelle collection de fossiles encore enrichie depuis. Ce petit muséum a du mal à survivre étant donnée l'existence de 2 gros muséums (Grenoble et Lyon) dans la région Rhône-Alpes, qui ont tendance à écraser les autres, même si ce n'est pas leur volonté. b. Nancy Fonctionnement : Dépend à la fois de l'université Henri Poincaré et de la communauté urbaine (double tutelle). Il est affilié musée de France. [...]
[...] Paris Le décret du 7 octobre 2001 définit les statuts, missions et tutelles du Muséum national d'Histoire naturelle. Depuis le 18 mai 2007, le Muséum national d'Histoire naturelle est sous la tutelle du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et du Ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables. Implantation sur 14 sites: Le Muséum national d'Histoire naturelle, dont le cœur historique est situé au Jardin des Plantes, se déploie sur plus de 14 sites à Paris, en Île-de-France et en régions. [...]
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