Le Jardin des Plantes, au cœur du Vème arrondissement prend place entre les rues, Cuvier, Linné, Geoffroy Saint Hilaire, et Buffon …autant de noms qui raisonnent agréablement aux oreilles de qui connaît l'histoire de la botanique française, rappelant ainsi ces premiers temps de découvertes et de naissance du savoir actuel qui est le notre. A l'origine créé pour étudier les plantes, notamment médicinales, ce jardin constitue depuis toujours, mais surtout depuis le XIXème siècle, un des hauts lieux de promenade de la société parisienne, qui tout en s'y délassant, retrouve en son sein un accès privilégié à la « nature ». Le Jardin des Plantes n'en demeure pas moins un lieu de connaissance et d'instruction, qui permet aux érudits aussi bien qu'aux néophytes de se repérer parmi les plantes, soigneusement étiquetées, de les découvrir et de les comprendre. Nous nous intéresserons plus particulièrement au Jardin des Plantes et à la botanique sous l'angle des rapports culturels qu'ils entretiennent avec les sociétés, ici, plus particulièrement la société française, pour qui le jardin constitua, et constitue toujours, une des bases de la recherche en biologie végétale et animale, mais également, un lieu conservatoire de notre patrimoine végétal.
[...] Paraît- il que ce chêne ne produit pas de fruits, ceci s'explique par la concordance de multiples raisons, tout d'abord les chênes ne produisent des fruits que tous les 7 ans environ, en cas de problème l'année de l'éventuelle fructification ce délais est repoussé d'autant plus, ensuite, il convient de signaler que cet arbre n'est pas dans son milieu naturel et est entouré de béton, ce qui constitue peut-être un stress pour lui (rupture climatique, manque d'eau enfin, soulignons qu'âgé de plus de 200 ans, sa fructification s'en trouve largement réduite. Plus loin, un Platane, planté en 1885, que nous reconnaissons aisément grâce à son fut extrêmement droit sur lequel se détachent des plaques de cellules mortes de l'écorce de l'année précédente et qui lui confèrent une allure toujours fraîche, gris-verdâtre. Planté tout petit sur le bord d'un chemin, il correspond au type même de l'individu façonné par l'homme. [...]
[...] Nous nous intéresserons plus particulièrement au Jardin des Plantes et à la botanique sous l'angle des rapports culturels qu'ils entretiennent avec les sociétés, ici, plus particulièrement la société française, pour qui le jardin constitua, et constitue toujours, une des bases de la recherche en biologie végétale et animale, mais également, un lieu conservatoire de notre patrimoine végétal. Le Jardin Royal des Herbes Médicinales un lieu créé pour la pharmacopée C'est en 1635 que le Jardin des Plantes, initialement nommé Jardin du Roi, vit le jour, après un édit royal de Louis XIII, dont les médecins, Hérouard et Guy de La Brosse, étaient désireux de créer un jardin de plantes médicinales. En effet, à l'époque, les plantes, auxquelles on accorde des vertus pour la guérison, servent à l'élaboration des médicaments. [...]
[...] de la Brosse), ceci nous indique que dès son origine, on attribua à ce jardin une orientation éducative et culturelle. D'ailleurs, un enseignement en botanique, chimie et histoire naturelle y est prodigué dès 1640, par les illustres naturalistes qui s'y succédèrent et dont les noms marquent aujourd'hui le réseau viaire du quartier, témoignant ainsi de ce passé glorieux. En outre, pour que tout à chacun puisse y apprendre quelque chose, il fut ouvert au public en 1650, époque à laquelle il contenait déjà plantes. [...]
[...] Contrairement au chêne que nous venons de voir, le platane a dû s'adapter aux contraintes du milieu dans lequel il fût implanté, c'est-à-dire un milieu pentu au sol relativement peu profond. De ce fait, son système racinaire latéral, visible du côté du vide, permet de voir le développement de contrefortements qui se concrétisent par une hypertrophie de la base du système racinaire, et qui servent d'étayage naturel, visant notamment à le protéger contre les effets du vent. Notons que le vent, outre déraciner purement et simplement un arbre, peut aussi lui poser des problèmes relatifs au stress hydrique, intervenant de façon décalée par rapport à l'événement lui-même, et causant la mort de l'individu à 5 ans plus tard. [...]
[...] Véritable musée du règne végétal et de la biodiversité, avec les arbres remarquables, d'une part, témoignant de la préservation de collections historiques et, d'autre part, les prairies de fauches reconstituées, qui nous enseignent la compréhension de nos paysages actuels et futurs. L'accès de ce jardin au public est important pour que les générations à venir n'oublient pas comment sont cultivées et se développent les plantes qui entrent dans la constitution de notre culture, à l'échelle nationale française, mais également à l'échelle mondiale. [...]
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