Implication de l'AMPc dans la régulation de l'activité des cellules de Leydig

Résumé du document

De nombreuses molécules sont capables d'activer les protéines G en se fixant sur leurs récepteurs. Ces protéines sont connues principalement pour inhiber ou activer la production d'AMPc qui est impliquée dans diverses voies de signalisation. La LH est capable d'induire, entre autres, la voie de la stéroïdogénèse dans les cellules de Leydig. Nous avons donc étudié ce modèle endocrine afin de voir les effets de l'AMPc sur la synthèse de testostérone.

Extraits

[...] Nous avons donc étudié ce modèle endocrine afin de voir les effets de l'AMPc sur la synthèse de testostérone. L'isolation des cellules de Leydig à partir de testicules de souris nous a montré que la toxine cholérique (modulateur positif de l'AMPc) entraine une augmentation de la production de testostérone. L'AMPc a donc un effet activateur sur la fonction des cellules de Leydig. Introduction Les cellules de Leydig, appelées également cellules interstitielles, sont présentes entre les tubes séminifères au niveau testiculaire. [...]

[...] Discussion A travers ces expériences, nous avons pu observer des cellules de Leydig et évaluer les effets des modulateurs sur leur réponse physiologique. Ceux-ci étaient essentiellement dépendants d'une bonne purification des cellules de Leydig, ce qui a pu être estimé par un comptage en cellule de Malassez. Le pourcentage moyen de cellules de Leydig étant de 35,1% par rapport aux cellules totales, nous pouvons considérer que nos résultats sont exploitables. Concernant la gamme de hCG, nous pouvons noter un effet dose puisque plus les cellules sont stimulées avec l'hCG, plus elles synthétisent de la testostérone. [...]

[...] (Mary et al., 1987) Il aurait été intéressant de pouvoir différencier les deux types de cellules de Leydig existantes. Sachant que ces deux populations diffèrent par leur réponse à l'hCG (Payne et al., 1980), l'AMPc n'a peut-être pas les mêmes effets sur la production de testostérone. De plus, il aurait été nécessaire de pouvoir quantifier le nombre de récepteurs portés par les cellules de Leydig (par immunomarquage) en vue d'observer le phénomène de désensibilisation. Pour conclure, la LH est une gonadotrophine qui est capable d'activer une protéine G possédant une sous-unité α stimulatrice. [...]

[...] La Δ4 androstene dione est enfin convertie en testostérone sous l'action de la 17β-hydroxydéshydrogénase. L'hormone lutéinisante est une gonadotrophine d'origine hypophysaire qui constitue le principal régulateur des fonctions de la cellule de Leydig. La LH est une protéine composée de deux sous-unités α et β portant de nombreuses glycosylations qui jouent un rôle important au niveau de l'activité de l'hormone. Elle est libérée de manière pulsative dans la veine hypophysaire et est transportée vers les cellules de Leydig qui portent un récepteur spécifique. [...]

[...] Quand la LH se fixe sur son récepteur et l'active, la protéine G libère le GDP porté par la sous unité α et le remplace par une molécule de GTP. Cet échange joue le rôle d'interrupteur moléculaire et déclenche la dissociation du monomère α-GTP et du dimère βγ. α-GTP peut alors induire différentes cascades de signalisation grâce à un second messager. Enfin, par son activité GTPasique, la sous-unité α va hydrolyser le GTP en GDP, permettant une réassociation avec βγ et donc un retour à l'état initial. [...]