La physiologie du langage chez l'homme

Résumé du document

Cours de biologie dispensé en seconde année de psychologie, et relatif à la physiologie du langage chez l'homme. Il concerne tout particulièrement les aires de Broca et Wernicke, et les aphasies découlant des lésions de ces deux aires. Vous trouverez en fin de cours, un schéma du cerveau et un tableau de synthèse du modèle de Wernicke et Geshund.

Extraits

[...] Aire de BROCA : lobe frontal de l'hémisphère gauche (cf schéma de la fin). Il décrit des troubles aphasiques. L'aphasie est une perte partielle ou totale de l'utilisation du langage, suite à des lésions cérébrales. Ces pertes sont le plus souvent sans altérations des facultés cognitives, ni de l'aptitude à mobiliser les muscles utilisés dans l'articulation des mots. Il s'agit de personnes qui ont des difficultés à produire du discours. Pour BROCA, la coté gauche est le coté du langage. [...]

[...] LA PROCEDURE DE WADA Cette procédure est utile pour explorer la préférence d'une hémisphère cérébrale : -On injecte une solution d'Amital (barbiturique) dans l'artère carotide qui irrigue le cerveau, de façon à anesthésier une hémisphère (ipsilatéral). -Tout d'un coup, les fonctions de l'hémisphère anesthésiée sont stoppées. Ex :anesthésie du côté gauche : paralysie du coté droit et insensibilisation. Si l'on fait des expériences sur le langage, le sujet aura des difficultés. WERNICKE (1874) En 1874, WERNICKE rapporte des études cliniques sur des sujets possédant des lésions cérébrales, et des troubles du langage. Les lésions ne sont pas au même endroit que BROCA (aire de WERNICKE). [...]

[...] -Si on projette une image dans le champ visuel gauche (traitée par l'hémisphère droit), le sujet ne voit rien. -Si on projette une femme nue dans ce champ visuel, le sujet ne voit rien, mais rougit et ricane (il ne peut pas se rendre compte qu(il voit, mais ressent une émotion). SCHEMA DU CERVEAU Le cerveau est composé de trois parties : -moelle épinière + bulbe -hypothalamus, thalamus . (région sous corticale) -cortex Scissure de ROLANDO LOBE PARIETAL LOBE FRONTAL faisceau arqué LOBE OCCIPITAL Aire de BROCA LOBE TEMPORAL Aire de WERNICKE Scissure de SYLVIUS Cervelet Bulbe NB : l'aire de WERNICKE est impliquée dans la production du langage. [...]

[...] Répétition d'un mot écrit : L'information est lue par l'œil, est transmise au cortex visuel primaire, puis au girus angulaire, puis à l'aire de WERNICKE : compréhension de ce que l'on va lire. L'information passe à l'aire de BROCA par le faisceau arqué, puis au cortex moteur, pour produire la réponse. Ce modèle propose que l'aire de WERNICKE est le décodage de l'information. L'aire de BROCA est impliquée dans la production de la réponse. Ce modèle est simpliste car pour la répétition des mots écrits, les mots luts, n'ont pas besoin de passer par l'aire de WERNICKE . [...]

[...] A partir de ce modèle, on a pu intervenir sur de nombreuses aphasies. LES AUTRES APHASIES L'aphasie de conduction Elle touche le faisceau arqué : -bonne compréhension -bonne reproduction -la répétition est altérée -erreurs paraphrasiques = l'aphasie de conduction touche la répétition (émission, transformation). L'aphasie globale Elle touche l'aire de BROCA et l'aire de WERNICKE : -bonne compréhension -peu de langage -la répétition est altérée L'aphasie transcorticale Elle touche le lobe frontal antérieur, par l'aire de BROCA -bonne compréhension -le langage est non fluide, a-grammatical -la répétition n'est pas altérée -erreurs paraphrasiques L'aphasie transcorticale sensorielle -faible compréhension -le langage fluide, grammatical -la répétition n'est pas altérée -erreurs paraphrasiques L'aphasie d'anomie Elle touche le lobe temporal supérieur : -bonne compréhension -le langage fluide, mais certains mots sont absents (absence d'un répertoire sémantique particulier) Les aphasies chez les bilingues Les facteurs importants sont : -la langue maternelle est moins affectée -la dernière langue utilisée est moins affectée -facilité d'expression dans les deux langues Les aphasies chez les sourds Il n'y a aucune différence pour les aphasies entre les sourds et les non- sourds. [...]