A) Des failles à l'origine de blocs basculés
Dans toute la partie située à l'ouest de l'arc alpin, il est possible de repérer un ensemble de failles d'inclinaison variable qui séparent des blocs de toutes tailles, plus ou moins basculés les uns par rapport aux autres. Ces failles normales sont caractéristiques de contraintes tectoniques en distension. L'étude des relations géométriques entre les roches et les failles qui les fracturent montre que ces failles ont fonctionné durant le Jurassique (...)
[...] Cette couleur est due à la présence, entre les pyroxènes et les plagioclases, d'auréoles de Glaucophane. Tous ces gabbros ayant une même composition chimique, la seul façon d'expliquer leurs différences minéralogiques est d'admettre qu'ils ont été placés dans des conditions différentes de températures et de pression ce qui a provoqué une nouvelle distribution de leurs éléments chimiques. La Glaucophane s'est ainsi transformé par réaction chimique entre les plagioclases et pyroxènes. Cette transformation, bien connue des Géologues, témoigne de conditions de haute pression et de température qui, sur Terre, ne sont réunies que dans les zones de subduction. [...]
[...] De l'ouverture océanique à la collision continentale (synthèse) Il y a 250 millions d'années, les continents sont tous regroupés et forment la Pangée. Le futur domaine alpin est alors un continent aplani par l'érosion et envahi localement par des mers peu profondes. Sous l'effet de courant de convection du manteau, la lithosphère s'amincit localement et se déchire : une zone de rift s'établit et fonctionne pendant plusieurs dizaines de millions d'années. Elle aboutit, il y a un peu plus de 160 millions d'années, à l'ouverture d'un petit domaine océanique qui, en s'agrandissant très lentement, sépare peu à peu un continent européen d'un continent adriatique qui porte l'Italie actuelle. [...]
[...] Leur présence dans les Alpes à plusieurs milliers de mètres d'altitude s'explique par leur charriage sur le continent lors de la collision continentale : c'est le phénomène d'obduction. Des traces de la fermeture de l'océan alpin Les témoins de la subduction Les gabbros sont fréquents dans la zone interne des Alpes mais la plupart d'entre eux sont métamorphisés. Ils présentent, par exemple, des auréoles de minéraux verts (des chlorites) qui témoignent d'une importante hydratation. Dans le massif du Queyras, on trouve d'autres type de gabbros métamorphisés (ou métagagbbros) présentant des zones colorées en bleu. [...]
[...] Au cours du temps, la collision se poursuivant, ce phénomène s'est accentué. On trouve ainsi, dans la plupart des massifs des contacts anormaux dans les séries sédimentaires : les roches n'y sont plus en position normale. Par exemple, des roches plus anciennes recouvrent des terrains plus jeunes et leur contact est marqué par des roches très déformées. Ces contacts anormaux s'interprètent par des mouvements de grande ampleur amenant en superposition des roches initialement éloignées. Sous l'effet de la convergence, les roches se fracturent et glissent sur des couches plus plastiques (dans les Alpes, il s'agit le plus souvent de gypse du Trias) ; elles peuvent recouvrir d'autres séries sédimentaires. [...]
[...] La répartition des roches métamorphiques L'établissement précis de la répartition géographique des roches métamorphisées a permis de mettre en évidence une zonation très nette du métamorphisme dans les Alpes. D'ouest en est, on assiste en effet à un passage progressif de roches du type schistes verts à des schistes bleus puis à des éclogites : l'intensité du métamorphisme est donc croissante d'ouest en est, ce qui signifie que les roches ont été portées à des températures et des pressions de plus en plus importantes. [...]
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