Le stress est causé par une perturbation dans le milieu des animaux. L'état qui en résulte se caractérise par un sentiment d'insécurité et d'anxiété. Le stress est la réaction d'un organisme face à une situation traumatisante ou face à un agent agressant. Dans ce cas, l'animal n'a pas le temps de s'adapter à la situation.
Le but de notre manipulation est d'étudier l'influence de différents stress sur le comportement des rats et la manière dont ils manifestent leur anxiété. Nous avons fait varier les paramètres du stress et nous avons essayé d'en voir les effets. Intuitivement, nous pouvons penser qu'une eau froide et qu'une petite piscine sont des paramètres plus stressants qu'une eau chaude et qu'une grande piscine car les rats sont alors soumis à des pertes de chaleur et ils ont moins de place pour nager. C'est ce que nous cherchons à vérifier.
Pour cela, nous avons utilisé le test de Porsolt (ou test de la nage forcée) et nous étudierons l'effet anxiogénique de la température de l'eau ou de la dimension de la piscine. On peut voir que pour un même stress, les animaux pourront répondre de manière différente. Il existe donc une variation interindividuelle très importante au sein de nos échantillons de rats permise par une plasticité phénotypique des individus.
Pour tester l'anxiété du rat, nous avons utilisé un labyrinthe en croix surélevé. Quand le rat est stressé, il se réfugie naturellement dans les endroits fermés, évitant ainsi les branches ouvertes. On s'attend donc à ce type de résultats ; c'est pourquoi on chronomètre le temps passé par chaque rat dans les différentes parties du labyrinthe.
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Tout d'abord, il est utile de rappeler que nous travaillons sur un modèle animal qui est le rat. La phase d'activité de celui-ci est nocturne. Ainsi, notre étude sur l'anxiété de ces animaux devra se dérouler à l'obscurité. Nous nous basons sur une population de 18 rats répartis en 3 échantillons indépendants. Nous disposons donc d'un groupe témoin et de deux groupes tests (animaux qui seront confrontés à un dispositif stressant) de six rats chacun. Pour éviter tout mélange malencontreux, nous marquons les animaux par un code afin de les distinguer les uns des autres (...)
[...] Par ailleurs, ils se toilettent généralement dans les branches fermées, certainement parce qu'à ce moment, ils se sentent plus vulnérables et cherchent un refuge dans les branches fermées. Pour une bonne réussite de l'expérience, le labyrinthe doit être bien isolé d'un point de vue acoustique et visuel pour que les facteurs environnementaux ne viennent pas interférer avec la mesure comportementale. Ces conditions ne sont pas toujours respectées. Le nettoyage parfois trop rapide a peut-être favorisé les redressements dus aux odeurs, observés chez certains rats. [...]
[...] Il y a tout de même une augmentation du temps moyen passé dans les branches fermées chez les stressés par rapport aux témoins. De même, il y a un peu moins de passage d'une branche à l'autre. Apparemment, le stresseur conduirait les rats à être un peu moins actifs et à privilégier les branches fermées. Nombre moyen de changements 8/12 Analyse statistique : Nous allons essayer de confirmer ou d'infirmer nos observations par une analyse statistique. Grâce au test de Kolmogorov-Smirnov, nous avons tout d'abord pu noter que tous nos résultats suivent des distributions gaussiennes. [...]
[...] La grande cuve s'appelle piscine de Morris. - On met un rat 2 minutes dans l'eau, temps pendant lequel on observe son comportement, à savoir d'éventuelles phases d'immobilité. La cuve se trouve dans une pièce à lumière tamisée. - On sort ensuite le rat de l'eau et on le sèche pour éviter qu'il passe son temps à le faire dans le labyrinthe. - On passe dans la pièce en lumière rouge (seule lumière que le rat ne voit pas) là où il y a le labyrinthe. [...]
[...] Le stresseur utilisé est la nage forcée, dont on va faire varier la température de l'eau et la taille de la cuve : on teste une température chaude (environ et une froide (environ dans une petite piscine le premier lundi et on teste une petite et une grande cuve le deuxième lundi. Ce sont des mesures ponctuelles. Puis, pour tester l'anxiété, on utilise un labyrinthe en croix surélevé. Celui-ci se trouve à 80 cm du sol. Il a quatre branches : deux avec parois et deux sans parois. Nous testons le groupe témoin les deux jours car les paramètres environnementaux ont pu changer. Ces rats sont immédiatement testés dans le labyrinthe, sans passer par la nage forcée. [...]
[...] Par exemple, l'immersion dans l'eau chaude pendant 2 minutes affole les rats, alors que dans l'eau froide, il y a induction d'un état proche de la tétanie chez les différents individus, c'està-dire que le stress est beaucoup plus intense. L'effet du stress est moins visible dans la deuxième expérience où les différences sont beaucoup moins marquées que dans la première. Ainsi, la taille de la cuve de nage forcée à beaucoup moins d'influence que la température de l'eau. La petite cuve paraît plus stressante que la grosse, ce qui, intuitivement, semble plus logique. Cependant, d'après les études statistiques, les résultats ne sont pas significativement différents. [...]
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