« L'homme est ainsi constitué : il a toujours cherché à dépasser ses limites, augmenter ses facultés, physiques et intellectuelles, si besoin en consommant des substances stimulantes. »
Depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, l'homme a eu recours à divers substance afin d'améliorer artificiellement ses capacités et donc ses performances. Cependant, avec la naissance du sport moderne (XIXème siècle), l'apparition de tricheries et de cas de dopages on vu le jour.
L'évolution des connaissances dans le domaine scientifique et médical, notamment au niveau de la biochimie et des biotechnologies, a permis de remplacer les « breuvages » d'autrefois par des produits chimiques très efficaces.
C'est ainsi qu'est apparu l'érythropoïétine, « hormone magique » pour certain qui a rendu le dopage efficace. Etant à la base un médicament intervenant dans les traitements pour les anémies chroniques, l'EPO a été détourné de son utilisation originel afin d'accroître de façon extraordinaire les capacités physiques des sportifs. Selon le triathlète Olivier Hue : « L'efficacité de l'EPO est vraiment extraordinaire. Quinze jours après le début des infiltrations, j'ai eu subitement l'impression d'avoir effectué plusieurs mois d'entraînement. » En résumé, « l'EPO influe à la fois sur la puissance, l'endurance, l'explosivité et le mental. »
De nombreux cas de dopage à l'EPO ont été recensés dans le cyclisme. Malgré le fait que les coureurs roulent de plus en plus vite, cette véritable drogue ne sera plus suffisante pour faire la différence entre eux.
Les connaissances sur l'EPO ont beaucoup évolué ces vingt dernières années. Tandis que les autorités sont à la recherche des meilleures techniques de détection, d'autres sont à la recherche d'une EPO recombinante performante mais surtout non détectable.
[...] Cette hormone agit sur la moelle osseuse en stimulant la maturation et la prolifération des érythrocytes. Régulation de l'expression du gène de l'érythropoïétine Le gène codant pour L'érythropoïétine, est un gène unique situé sur le bras long du chromosome 7. Ce gène est régulé par le taux de dioxygène au niveau des artères rénales. En cas de diminution de l'apport en oxygène, c'est-à- dire d'hypoxie (diminution de la pO2), des ARNm spécifiques peuvent être transcrits en 1 heure[9]. C'est l'hypoxie qui stimule la synthèse de l'EPO et qui va permettre en quelques heures, la transformation dans la moelle osseuse de cellule précurseur des érythrocytes en hématies. [...]
[...] Suite à cette étape de séparation isoélectrique, la visualisation de l'érythropoïétine demande la mise en place d'un procédé immunoblotting basé sur un double blot. Le premier blot consiste à réaliser un complexe anticorps / antigène entre l'EPO et son anticorps monoclonal anti-EPO humaine (clone AE7A5). Pour cela les protéines issues de l'électrophorèse sont transférées sur une membrane de fluorure de polyvinylidène (PVDF). Puis cette membrane est incubée dans une solution contenant les anticorps spécifiques à l'EPO humaine et permet ainsi sa reconnaissance avec son antigène. [...]
[...] Enfin, la dernière étape est la révélation de l'érythropoïétine. Cette dernière se réalise grâce à une réaction chimioluminescence. En effet l'ajout d'un réactif complexé à la peroxydase va permettre de révéler la position de l'anticorps présent sur la membrane. La peroxydase en présence de son substrat chromogène va engendrer une réaction colorimétrique qui va nous indiquer la position et la quantité d'érythropoïétine sur le gel isoélectrique précédemment réalisé (Figure 12) Les résultats de cette expérience nous renseignent sur la composition des différents types d'EPO et de ces recombinants. [...]
[...] D'autres chercheurs ont ajouté la mesure de l'expression de l'ARMm de la transferrine en utilisant la technique de la RT-PCR, mais aussi de l'ARMm de la bêta-globine. Cependant, cette technique est à prendre avec beaucoup de précautions, car des erreurs peuvent survenir. V. Conclusion L'érythropoïétine est retrouvée à l'état naturel dans l'organisme. Elle est majoritairement sécrétée par le rein et stimule la formation des globules rouges lors de l'érythropoïèse. Elle est à l'origine, essentiellement utilisée dans les traitements d'anémies chroniques ou pour les personnes soufrant d'insuffisance rénale. [...]
[...] Meune C., Simoneau. G., Effets cardiovasculaires des principaux médicaments d'aide à la performance sportive Revue Médecine thérapeutique Cardiologie (2003), Vol 227-31. Interview de Lasne F. et Bordry P., Un conflit de générations Sport et Vie Sep-Oct 2008 n°110, p64-67. Audran M., Lacoste A., Suivi hématologique et lutte contre l'usage de la rHu-EPO Bio tribune Fev 2004, p4. Gaudard A., Varlet-Marie E., Audran M., Bressolle F., Erythroprotéines et dopage : utilisations actuelles, nouvelles perspectives et méthodes de détection, «Annales de Toxicologie Analytique» vol. [...]
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