Les travaux de Mendel (publiés en 1866) sont considérés comme l'acte fondateur de la génétique. En effet, une rupture de concepts concernant l'hérédité a lieu avec l'établissement de ces lois (dites lois de la génétique ou lois de Mendel). L'importance de ces travaux méconnus pendant environ 40 ans ne sera reconnue qu'au début du XXe siècle. Morgan, plus tard, confirmera à partir de données expérimentales une théorie devenue actuellement un fait : la théorie chromosomique de l'hérédité.
Qu'y avait-il de novateur dans les travaux de Mendel par rapport au précédent ? Comment les travaux de Morgan ont corroboré la théorie chromosomique de l'hérédité ?
[...] Comment les travaux de Morgan ont corroboré la théorie chromosomique de l'hérédité ? I La méthodologie innovatrice de Mendel et sa nouvelle conception de l'hérédité A Etat des théories et connaissances lors de la mise en place de ses travaux Lorsque Mendel débute ses travaux d'hybridations, les chromosomes, la mitose, la méiose, les gènes donc leurs différentes formes ou allèles ne sont pas encore connus. La théorie qui prévalait à l'époque était celle de l'hérédité par mélange. Les scientifiques s'attachaient plus aux ressemblances qu'aux différences entre les parents et leurs descendants. [...]
[...] Il pouvait y avoir des recombinaisons géniques même dans le cas des gènes liés. L'idée novatrice de l'équipe a été d'imaginer que les chiasmas visibles en prophase de première division de méiose, que les cytologistes venaient de mettre en évidence, traduisaient les échanges entre chromatides des chromosomes homologues. Ils émirent l'hypothèse du crossing over selon laquelle les chromatides de deux chromosomes homologues s'enjambent, se cassent, s'échangent (ce qui a pour conséquence de brasser les allèles au sein des chromosomes). Ceci permettait donc de rendre compte de la production de gamètes recombinés par la femelle (il n'y a jamais de crossing over chez le mâle). [...]
[...] Le gène est une unité de fonction. Le gène peut lorsqu'il est muté faire apparaitre des caractères alternatifs, c'est une unité de mutation. Le gène peut être séparé de certains gènes et se recombiner avec d'autres lors de la formation des gamètes : c'est une unité de recombinaison. [...]
[...] Un caractère sera par exemple la forme de la graine : lisse ou ridée. Les 6 autres sont : - Couleur de la graine (jaune ou verte) - Couleur de la fleur (violette ou blanche) - Forme de la gousse mure (plate ou bosselée) - Couleur de la gousse non mure (verte ou jaune) - Position des fleurs (axiale ou terminale) - Hauteur de la tige (2m ou 0,35m) De plus, il analyse certains résultats des hybrideurs et se construit un modèle théorique. [...]
[...] En revanche, le croisement inverse où c'est la femelle qui est de lignée pure avec les yeux blancs croisée avec un mâle aux yeux rouges n'est plus conforme à la 2e loi : tous les descendants mâles ont les yeux blancs comme la mère et tous les descendants femelles ont les yeux rouges comme le père / Notion de liaison génique Morgan, après analyse de la transmission de nombreuses mutations, a montré que d'autres gènes (en relation avec la couleur du corps, la taille des ailes, etc.) étaient situés également sur le chromosome x. Ce postulat formulé dans la théorie chromosomique de l'hérédité devient donc un fait. Plusieurs gènes sont donc associés (liés) au chromosome x. Par la suite groupes de liaison donc 4 groupes de gènes liés ont été mis en évidence comme le nombre de paires de chromosomes de la Drosophile). [...]
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