Peut-on parler d'un paradigme darwinien ?
« Différents éléments du paradigme darwinien ont été particulièrement intéressants à différentes époques. À chaque étape de l'histoire du darwinisme, ce terme désigna une théorie particulière du paradigme : anti-créationnisme contre orthodoxie chrétienne, gradualisme contre mutationnisme, sélectionnisme contre lamarckisme ou finalisme, et ainsi de suite. Ce changement perpétuel de signification pose l'embarrassante question de ce qui établit la continuité entre tous ces darwinismes. Ces divers darwinismes ont-ils quelque chose en commun ? La réponse est bien sûr qu'ils sont tous fondés sur le paradigme originel de Darwin, tel qu'on le trouve dans L'Origine [des espèces] . (...)
[...] rejet de l'hérédité des caractères acquis code génétique unique : origine commune de la vie base moléculaire de la variation Mécanisme darwinien de la production d'anticorps spécifiques Un processus sélectif façonne la production d'anticorps spécifiques Renforcement de la théorie synthétique Approche réductionniste du vivant 1968 : la théorie neutraliste (Motoo Kimura) Principe : La grande majorité des changements évolutifs au niveau moléculaire sont créés par la dérive génétique fortuite sélectivement neutre ou presque neutre. La sélection naturelle ne joue qu'un faible rôle dans les changements de séquences d'ADN. Autre définition de l'évolution : tous les changements grands ou petits, visibles ou invisibles, adaptatifs ou non adaptatifs, décelable au niveau moléculaire. [...]
[...] Individu, espèce . Notion d'exaptation : changement d'utilisation d'une structure Les différentes conceptions Darwinisme classique (Darwin, théorie synthétique de l'évolution) Niveau de sélection = individu 1re théorie de la sélection de groupe (V. C. Wynne-Edwards) Niveau de sélection = groupe d'individus L'évolution est une lutte entre groupe, non entre les individus. [...]
[...] Principe de Hardy-Weinberg : 2 allèles a et a' resteront à la même fréquence dans la population, à moins que leur fréquence ne soit affectée par l'immigration, la sélection ou les dérives dues à l'échantillonnage. Norton (1915) : importance d'un avantage sélectif, même faible, sur la fréquence d'un allèle dans la population Fisher (1918), Haldane : articles sur la mathématique de la distribution des gènes dans une population Sewall Wright : étude de l'effet des petits échantillonnages (dérive génétique) Tcheverikov : étude de la variabilité génétique cachée : dans les populations diploïdes, un allèle récessif peut rester caché dans la population, car seuls les homozygotes sont exposés à la sélection. [...]
[...] La sélection naturelle ne peut qu'exterminer les nouvelles espèces, pas les engendrer. La transformation de masse d'une population par le biais d'étapes imperceptibles paraît Inconcevable 1900-1930 : opposition irreductible La sélection naturelle existe La sélection naturelle n'est pas la cause majeure de l'évolution Des mutations brutales et de grande ampleur apparaissent Elles sont la cause majeure de l'évolution La sélection naturelle peut éliminer de nouvelles espèces, mais elle ne peut pas les façonner 1900 1930 Les oppositions - sélectionnistes, mutationnistes et néo-lamarckistes - paléontologistes / généticiens / naturalistes Différences : - d'objets d'études -de méthodologie Perte d'influence du néo-darwinisme V - 1918-1933 : le fishérisme et la génétique des populations Nouvelle approche de la génétique, née d'une controverse entre biométriciens et mendéliens sur l'importance de la variation continue. [...]
[...] Nouvelle approche naturaliste définition biologique de l'espèce : notion d'isolement reproductif Espèce : ensemble d'individus (potentiellement) interféconds définition populationnelle de l'espèce : rejet de l'essentialisme Espèce : ensemble d'individus et non représentant d'un type rôle de la distribution géographique Accord entre la génétique les populations et des observations de la variabilité des populations naturelles : Renforcement de la théorie darwinienne de l'évolution Respect du coeur du paradigme darwinien La sélection naturelle existe variations entre individus, transmissibles en partie survie et reproduction différentielle La sélection naturelle est la cause majeure de l'évolution accumulation lente de petites variations, façonnée par la sélection naturelle Ajouts : - variation individuelle : hérédité particulaire (gènes), mutation et recombinaison, effet pléiotropique - pression de sélection : modification de la distribution génétique d'un population (modèles mathématiques, études exprimentales) - évolution façonnée par la sélection naturelle : la microévolution explique la macroévolution Limites et problèmes modèles mathématiques simples : les interactions entre gènes sont négligées génétique allélique : répartition d'allèles dans une population génétique du sac de haricot (E. Mayr) étude focalisée sur la microévolution pas de prise en compte des données embryologiques Objections la théorie synthétique ne rend pas compte de la macroévolution (évolution des taxons au-delà de l'espèce) la génétique mendélienne ne rend pas compte de l'embryologie Objection : la théorie synthétique ne rend pas compte de la macroévolution Discontinuité des archives paléontologiques (gradualisme non visible dans les séries fossiles) Valeur adaptative des ébauches de structures nouvelles ? [...]
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