Exposé sur la symbiose en milieu marin. Cas particulier du rémora, ou poisson "ventouse" se collant sur d'autres poissons tels que le requin. Quels sont les avantages qu'a le rémora à se fixer sur les requins, dauphins, tortues marines ? Cause-t-il des dégâts aux hôtes à cause de sa puissante ventouse ? Les requins et autres poissons peuvent-ils profiter de la présence d'un rémora ? Enfin, doit-on considérer le rémora comme parasite ? Discussion de ces différentes questions par l'étude de plusieurs exemples de coopérations en milieu marin.
[...] Etudier la symbiose ne revient pas à étudier une branche de la biologie mais plusieurs. Dans le cas du rémora, comprendre ses associations revient à étudier son alimentation, son mode de respiration, sa stratégie de choix des hôtes, sa reproduction, bref, tous ses aspects comportementaux induits par sa vie commune. C'est en fait en partie faire de l'éthologie. Oui, mais pas seulement. La morphologie du poisson est dans ce cas-ci primordiale. S'intéresser à la transformation de la nageoire dorsale en organe fixateur, c'est faire de la biologie évolutive. [...]
[...] & Motta, P.J Suction disk performance of echeneid fishes. NRC Canada. Accessible sur http://luna.cas.usf.edu/~motta/FulcherMotta2006.pdf Auteur non cité mais article sous contrôle du Pr. Bressou, C Le Rémora : Champion Sous-marin de l'Auto-Stop. La Vie Des Bêtes : Panorama Universel du Monde Animal. Dollo, L Le Rémora. Bulletin Scientifique et Pédagogique de Bruxelles, N°3. Ternois, M Et si Némo nous permettait de mieux comprendre ce qu'est le commensalisme des bactéries bucco-dentaires ? Revue Française de Plongée, Groupement National de Plongée Universitaire. [...]
[...] On peut aussi voir l'avantage du groupe sous un autre aspect : si le rémora ne parvient pas à atteindre sa première cible, il peut toujours en viser une autre. Plus de choix d'hôtes donc plus de chances d'en atteindre au moins un. Pour ces deux raisons, la dépense d'énergie est minimisée pour le rémora car il ne perdra pas son temps à se lancer dans une course poursuite. Un troisième facteur en faveur du choix du dugong comme hôte est l'alimentation de ce dernier. Il se nourrit d'herbes marines au sein desquelles se trouvent de petites proies facilement accessibles à E. naucrates. [...]
[...] Les plus longues périodes de symbioses ayant été enregistrées au cours de cette étude sont 87 et 74 jours de vie commune entre un dauphin et deux couples de rémoras. La réponse à la première question que se sont posé les chercheurs est ainsi donnée : La symbiose s'exerce sur des durées particulièrement longues s'étendant sur plusieurs mois. Le dernier couple observé était un couple reproducteur. La femelle se distinguait parfaitement par un ventre plus large et nettement gonflé, indication de gonades matures. La notion de reproduction de R. [...]
[...] longirostris). Bien qu'il soit question ici du premier enregistrement de symbioses si longues, on peut supposer que ce comportement soit commun chez R. australis. Cette hypothèse, bien que fort plausible, n'a cependant pas encore été vérifiée à cause de la difficulté à reconnaître cette espèce de rémora. Ne pas confondre rémora et poisson pilote Au cours de mes recherches, j'ai pu constater une confusion fréquente entre le rémora et le poisson pilote, Naucrates ductor (Linnaeus, 1758). Mon intention n'est pas ici de présenter le poisson pilote mais plutôt d'éclaircir cette confusion en me basant sur les symbioses de ces deux types de poissons vis-à-vis du requin qui sont fondamentalement différentes. [...]
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