Brûlures, critères d'hospitalisation, traitement des brûlures, cicatrisation dirigée, chirurgie
Définition : les brûlures correspondent à une destruction de la peau, elles peuvent être de cause :
Thermique : flamme, contact
Electrique :
Vraie brûlure électrique = choc électrique = passage intracorporel du courant. On a donc un point d'entrée, puis le courant chemine à l'intérieur du corps via les éléments qui offrent le moins de résistance (vaisseaux et nerfs), ce qui les détruit et peut entrainer des thromboses par exemple. Puis le courant ressort en délivrant
toute son énergie, par des portes de sorties (souvent plusieurs), et en passant par la masse cardiaque (toujours), ce qui entraine des troubles de conduction, donc risque de fibrillation ventriculaire. Donc toute personne ayant une suspicion de brûlure
électrique doit être hospitalisée pendant 48h dans une unité de soins intensifs avec un scope, et bilan de la fonction rénale (car possibles problèmes rénaux aussi).
[...] Derme blanc (car peu vascularisé) et peu douloureux. Histologie : destruction de l'épiderme, destruction de la lame basale, atteinte des annexes (poils, glandes). Evolution : pas de guérison spontanée (dans les délais normaux = 21 jours) Traitement : chirurgical (excision ou greffe) Brûlure de 2ème degré intermédiaire : intermédiaire entre superficiel et profond, on parle de derme en mosaïque, et l'évolution est variable (pas la même chose chez un enfant qui cicatrise vite que chez une personne âgée). Elle est caractérisée par une alternance de zones rouges et blanches. [...]
[...] Pour ces brûlures, on fait des pansements et on attend les 21 jours pour voir de quel côté ça penche. Brûlure de 1er degré : Clinique : plaque érythémateuse, douloureux coup de soleil. Histologie : atteinte de la couche superficielle de l'épiderme, lame basale intacte Evolution : cicatrisation en 3 ou 4 jours. Traitement : pansement gras (ne pas y toucher), antalgie Brûlure de 2ème degré superficiel : Clinique : Phlyctène ou bulle : caractéristique principale du 2ème degré superficiel ou profond. [...]
[...] Les 3 phases de cicatrisation : Détersion : le but est d'enlever les tissus morts/nécrosés (éliminer les obstacles à la cicatrisation, diminuer la charge bactérienne, stimuler la vascularisation). La détersion naturelle est lente (environ 3 semaines), comporte un risque infectieux et est souvent incomplète. Pour accélérer l'élimination de la nécrose et limiter le risque infectieux, il existe plusieurs méthodes de détersion assistée : Chirurgicale : curetage, râpage, bistouri, dermatome, aspiration. Mécanique : pansements absorbants, irrigation sous pression. Enzymatique : fibrinolyse/DNAse, asticots. Chimique : acide Benzoïque à 40%. Autolytique : pansements émollients, pansements humides. [...]
[...] Cela permet de stabiliser le patient durant ce délai. Outre sa fonction stabilisatrice, l'homo-greffe encourage la mise en place d'une vascularisation de la surface brûlée et améliore les chances de succès d'une greffe ultérieure. La xéno-greffe : prélèvement de peau chez une autre espèce (en Europe le cochon). Mêmes fonctions que l'homo-greffe : pansement biologique + facilitateur du développement vasculaire/ création d'un sous-sol bien vascularisé. Derme artificiel : c'est une matrice de fibroblastes bovins ou équins permettant d'obtenir une cicatrisation de qualité supérieure. [...]
[...] Lié à une différence de tension très élevée entre deux points (par exemple entre des lignes électriques et le sol). Si quelque chose vient s'interférer dans cet espace, il se produit une décharge (avec une composante thermique). Il n'y a pas de passage intra-corporel du courant électrique, donc ce type de brûlure est finalement équivalent à une brûlure thermique. Les brûlures par arc électrique sont diffuses et profondes (quasi exclusivement du 3ème degré). Le taux de survie associé est faible. [...]
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