La nécessité des engrais

Résumé du document

Nous venons de voir que les plantes puisent les matières nécessaires à leur subsistance dans l'air par leurs feuilles, dans la terre par leurs racines.

Il serait bien difficile, vous le comprenez, de changer la composition de l'air qui s'élève au-dessus de nos champs. Il contient d'ailleurs en quantité inépuisable tout ce qui est nécessaire aux végétaux, notamment en carbone (...)

Extraits

[...] Il contient d'ailleurs en quantité inépuisable tout ce qui est nécessaire aux végétaux, notamment en carbone. Mais il en est autrement pour la terre, sur laquelle nous pouvons agir d'une manière très efficace. C'est donc par la terre que nous améliorerons toutes nos cultures. Certaines substances telles que l'azote, l'acide phosphorique, la potasse et la chaux sont indispensables aux végétaux, et malheureusement elles n'existent pas dans le sol en quantité inépuisable : c'est donc sur celles-là que le l'agriculteur doit porter son attention. [...]

[...] Nous devons donc les lui rendre, sinon il arrivera un moment où la terre n'ayant plus rien à donner deviendra stérile. Mettre des engrais sur une terre, la fumer, ce n'est donc que lui faire une restitution nécessaire. Les bestiaux ne donnent de bons produits qu'autant qu'ils sont bien nourris, personne n'en doute. Mais ce qu'on ne considère pas encore assez généralement, c'est qu'il n'en est pas autrement pour les plantes. Elles ne donneront une belle récolte que si elles trouvent, en quantité suffisante, dans la terre qui les porte, les matières nécessaires à leur subsistance, c'est-à-dire des engrais appropriés. [...]

[...] C'est là le fond de toute la science agricole. LES QUATRES SUBSTANCES FERTILISANTES Les principales substances fertilisantes sont au nombre de quatre : Azote Acide Phosphorique Potasse Chaux Il importe de rendre au sol ce que les récoltes lui ont enlevé de ces quatre substances. Mais on se tromperait en croyant qu'il suffit de rendre ces matières sous une forme quelconque. Il faut qu'elles soient données au sol de manière que les végétaux puissent les utiliser en les absorbant. La terre contient presque toujours, naturellement et sans l'intervention de l'homme, les matières fertilisantes, mais elle les contient à un état où elles ne sont pas immédiatement assimilables ; il faut des siècles pour que, sous l'influence de l'air, des pluies et d'autres agents, ces matières puissent être entièrement utilisées par les végétaux. [...]

[...] Cette petite quantité n'est cependant pas à dédaigner ; elle demande à être complétée. Si donc on apporte au sol sous une forme assimilable une quantité de substances nutritives égale à celle que la récolte précédente a enlevée, la fertilité sera non seulement maintenue mais accrue ; car à la quantité apportée vient s'ajouter celle que fournit le sol de lui-même. Du reste, cela ne peut se présenter en pratique que dans le cas d'une terre nouvellement défrichée, car celles qui sont depuis longtemps en culture posséderont toujours quelques vestiges d'engrais. [...]