Arthur Honegger (1892-1955)

Résumé du document

Arthur Honegger est un compositeur franco-suisse (Le Havre 1892 - Paris 1955). Il commence sa formation musicale dans sa ville natale chez l'organiste R.M. Martin, il se rend ensuite à Zurich (1909-11) chez W. de Boer et L. Kempter (violon et théorie musicale) et perfectionne enfin ses connaissances à Paris chez L. Capet (violon), A. Gédalge (contrepoint), C.M. Widor (composition) et V. d'Indy (direction d'orchestre). Les premières compositions de H. sont sous l'influence manifeste du langage de Debussy et de Ravel. Parmi ses oeuvres il faut mentionner en particulier son Hommage à Ravel pour piano (1915), les Cinq poèmes de Guillaume Apollinaire pour chant et orchestre (1910-17) (...)

Extraits

[...] Dans le panorama musical français H. apparaît comme une figure isolée. Il s'essaie à tous les genres de musique et parvient à une expression particulièrement heureuse, par exemple dans son œuvre Pacific 231, où il décrit musicalement la course d'une grande locomotive. Son œuvre se caractérise avant tout par le courage de l'expérimentation, par une grande vitalité et variété, mais elle reste toujours à la mesure de l'homme, car le compositeur voulait que sa musique soit comprise par le commun des mortels. [...]

[...] La Symphonie n ouvre la voie à cinq autres partitions de ce genre: la n pour trompette ad libitum et cordes (1941), née sous l'impression de l'occupation de la France par les nazis, la n (Symphonie liturgique), la n (Deliciae Basilienses, 1946), et, enfin, la n (Di tre re dont l'appellation est due au fait que chacun des trois temps se termine par un ré exécuté à l'unisson par les cordes en «pizzicato». Mais le sommet de la production de H. est son oratorio dramatique Jeanne d'Arc au bûcher (1938), sur un texte de P. Claudel, une sorte de «sacra rappresentazione» où la partie musicale, très heureuse, forme le contrepoint de la rhétorique mystique et un peu verbeuse des vers. Parmi les autres œuvres théâtrales de H. [...]

[...] Auric, F. Poulenc, G. Durey et G. Tailleferre). En adhérant à la poétique des H. s'éloigne provisoirement du style de Debussy, pour définir son propre style de compositeur. Le résultat sera une médiation entre les procédés timbriques et les «couleurs» impressionnistes, d'une part, et un goût pour le polytonalisme et la maîtrise contrapuntique, de l'autre, qui font plutôt référence à la grande tradition du symphonisme allemand. On retrouve l'influence de l'impressionnisme surtout dans Le Dit des jeux du monde (1918), une musique de scène pour la comédie homonyme de P. [...]

[...] Arthur Honegger Honegger successeur de Debussy et de Ravel Arthur Honegger est un compositeur franco-suisse (Le Havre 1892 - Paris 1955). Il commence sa formation musicale dans sa ville natale chez l'organiste R.M. Martin, il se rend ensuite à Zurich (1909-11) chez W. de Boer et L. Kempter (violon et théorie musicale) et perfectionne enfin ses connaissances à Paris chez L. Capet (violon), A. Gédalge (contrepoint), C.M. Widor (composition) et V. d'Indy (direction d'orchestre). Les premières compositions de H. sont sous l'influence manifeste du langage de Debussy et de Ravel. [...]