Les applications non-alimentaires de la fermentation

Résumé du document

Outre les applications alimentaires, la fermentation joue des rôles très divers aussi bien dans l'agriculture qu'au niveau industriel et biotechnologique sans oublier les êtres vivants, de l'homme aux bactéries en passant par les fourmis, qui utilisaient ces réactions depuis des siècles pour subvenir à leurs besoins indispensables ou non.

Certains animaux utilisent la fermentation pour se nourrir comme les fourmis dont l'alimentation est basée sur des moisissures. D'autres utilisent la fermentation pour des applications plus originales et ingénieuses (...)

Extraits

[...] La gangrène est une maladie ou processus pathologique qui est caractérisé par la mort des tissus vivants. Il existe plusieurs causes quant à la mort de ces tissus : on parle de gangrène sèche lorsque l'ensemble des conséquences sont liées à une maladie vasculaire telle que l'athérosclérose. Privées de vitalité les cellules perdent leur sensibilité et meurent. C'est l'ischémie. On parle de gangrène infectieuse ou humide si les tissus subissent l'action de bactéries qui provoquent infections, dégradation foudroyante des tissus vivants avec généralement production de gazes nauséabonds. [...]

[...] II) Les fermentations en agriculture L'agriculture a également ses applications dans la fermentation. On peut citer l'ensilage des produits agricoles lors duquel la fermentation lactique est favorisée. En effet, l'acidité produite empêche le développement d'autres microorganismes pouvant provoquer la putréfaction des produits ensilés. On peut aussi évoquer les fermentations du sol dont l'activité microbienne est incroyablement importante: un gramme d'un sol fertile peut contenir plusieurs milliards de microorganismes. Les microorganismes du sol réalisent des prouesses aussi étonnantes que ceux qui se multiplient lors des fermentations alimentaires. [...]

[...] Le méthane peut être utilisé pour alimenter une cuisinière, pour produire de l'électricité, pour faire tourner un moteur. Dans le Tiers-Monde, il permet de résoudre le grave problème de la pénurie de combustible pour la cuisson des aliments. La fermentation du fumier de 4 à 5 vaches suffit pour produire le méthane nécessaire à la cuisson des aliments d'une famille pendant toute l'année. IV) Les fermentations industrielles La fermentation butyrique est aujourd'hui utilisée à une échelle industrielle pour la production d'acétone et de butanol: ce sont les besoins de la première guerre mondiale qui favorisèrent le développement de cette technique. [...]

[...] En voici deux exemples: Les couches chaudes: le chauffage des cultures sous châssis par fermentation. La préparation des couches chaudes était - avant la généralisation des serres chauffées au fuel - le moyen habituel pour produire des primeurs. Les couches chaudes sont encore utilisées par certains maraîchers et par de nombreux jardiniers amateurs. On met sur le sol une couche de 50 à 60 cm de fumier et on pose dessus des cadres de bois - les coffres - dans lesquels on met 20 à 30 cm de bonne terre; on dispose également du fumier autour des coffres et on met des châssis vitrés sur ces derniers. [...]

[...] Le coût de telles productions était évidemment considérable du fait de la manutention compliquée mise en jeu. Par la suite, et rapidement, la culture des souches productrices dans des fermenteurs industriels s'est perfectionnée et, à l'heure actuelle, une unité productrice d'antibiotiques, de même que toute autre fermentation industrielle, est un ensemble impressionnant de fermenteurs de 50 à 200 mètres cubes, occupant des hauteurs de deux ou trois étages. L'alimentation par des substances nutritives, l'introduction d'air stérile, la régulation thermique, le contrôle du pH se font de façon entièrement automatique. [...]