Exposé de biologie s'intéressant aux empreintes génétiques. Vous y découvrirez notamment des informations sur l'ADN, le maniement des indices pour obtenir un code génétique, ainsi que les règles d'utilisation de ces empreintes. Document illustré par des schémas.
[...] Pourtant, les laboratoires de la police scientifique ne travaillent que sur ces régions. En effet, dans ces parties non codantes se trouvent des régions variables : il s'agit de segments d'ADN constitués par la répétition de séquences de nucléotides (certaines sont courtes : on les appelle micro-satellites, et les autres, plus longues, c'est-à-dire composées de 15 à 40 nucléotides, sont nommées mini-satellites) qui sont placées les unes à la suite des autres. On aura par exemple sur les 2 chromosomes la répétition du bloc ATTC (cf. [...]
[...] Imaginez l'extrême diversité du génome humain lorsque nous évaluons à 3 milliards le nombre de nucléotides qui composent la molécule d'ADN Lors d'une enquête judiciaire, le médecin légiste va collaborer avec le service de la police scientifique pour déterminer l'identité du coupable. Ainsi, il devra prélever précautionneusement divers échantillons susceptibles de contenir de l'ADN appartenant au meurtrier. En réalité, chacun de nous laisse à son insu, ses empreintes génétiques un peu partout : sur une brosse à dent, sur un mégot, dans la salive, dans le bulbe d'un cheveu pris dans les mailles d'un bonnet, et évidemment dans le sang et le sperme. [...]
[...] Cependant, on cherche à réduire ces erreurs : certains laboratoires se sont ainsi dotés des empreintes génétiques de tous les manipulateurs, afin de les comparer systématiquement aux résultats douteux. Manipulations effectuées par une laborantine : Pour finir, une expérience a été menée par un professeur de psychologie à l'université de Chicago sur 249 individus divisés en 2 groupes. Les résultats sont stupéfiants. On a annoncé aux membres du premier groupe qu'il y avait 99,9% de chance pour que l'échantillon prélevé sur le lieu du crime appartienne au suspect : les 3 quarts d'entre eux l'ont déclaré coupable. [...]
[...] Détail de l'effervescence : Interprétations : On sait que la molécule d'hémoglobine est capable, à l'image de la catalase (la catalase, comme la polymérase, est une enzyme), de catalyser d'une manière extrêmement efficace la réaction de dismutation du peroxyde d'hydrogène (ou eau oxygénée) en oxygène gazeux et en eau selon l'équation suivante : H2O2 + H2O2 O2 + 2 H2O Une dismutation est une réaction d'oxydoréduction au cours de laquelle deux molécules d'une même substance (H202) réagissent entre elles, l'une servant de donneur d'électrons (il s'agit alors du réducteur du couple O2/H202), l'autre de capteur d'électrons (dans ce cas-là, c'est l'oxydant du couple H202/H20). Conclusion : La production rapide d'oxygène gazeux se traduit de façon visible à l'œil nu par la formation de mousse. Celle-ci trahit donc la présence d'hémoglobine et, partant, de sang. Ce test découvert par Schönbein en 1863 est très sensible mais peu spécifique, et il permet uniquement d'indiquer une présomption à vérifier par d'autres méthodes. C'est pourquoi il n'est actuellement plus utilisé en médecine légale. [...]
[...] En effet, cette intrusion extrême dans l'intimité d'une personne, médicalement intéressante mais juridiquement inquiétante, a incité le législateur à intervenir. Ainsi, cette loi autorise l'identification d'une personne par ses empreintes génétiques uniquement " dans le cadre de mesures d'enquête ou d'instruction diligentées lors d'une procédure judiciaire ou à des fins médicales ou de recherches scientifiques Aussi, seuls des experts assermentés sont habilités à réaliser ces analyses et selon un protocole standardisé. En France, seulement 13 laboratoires étaient autorisés à établir des profils génétiques en l'an 2000. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture