Mon travail de recherche, d'écriture et de réflexion prend son origine dans un questionnement simple, qui m'est apparu chaque fois que je regardais l'émission Strip Tease : Comment font-ils ?
De là, j'ai dégagé des problématiques plus précises, tout en les axant autour de ma question de base : comment trouvent-ils les sujets ? Les personnages ? Comment les convaincre ? Comment se déroule le repérage ? Le tournage ? Le montage ? Comment peuvent réagir, à la diffusion, les téléspectateurs, les personnes qui figurent dans les documentaires ?
Hormis les livres dont, finalement, assez peu traitent de cette "méthode" particulière et les articles sur le sujet, également peu nombreux, j'ai cherché à obtenir des réponses directement à la source, chez ceux qui font ou participent régulièrement au magazine. J'ai pu joindre, par téléphone, Marco Lamensch, l'un des deux concepteurs-producteurs de Strip Tease, ainsi que Manolo D'Arthuys, Dominique Fischbach et Laure Pradal, tous les trois réalisateurs réguliers pour l'émission.
Tout ceci m'a permis, dans un premier temps, de retracer les origines et les fondements de l'émission Strip Tease, en abordant brièvement les conditions de production, de réalisation et de diffusion qui lui sont propres. Puis, je me suis intéressé au montage et à la réception, c'est-à-dire à l'impact que peuvent avoir de tels documentaires, lorsqu'ils sont diffusés à la télévision. Enfin, dans la dernière partie, j'ai procédé à l'analyse d'une émission en particulier, celle du 17 septembre 2002. Cette étude de cas visera à rendre plus concrets le style et la démarche du magazine.
[...] Le rire peut aussi provenir du décalage entre notre propre manière de vivre, de penser, de réagir et celle des personnages. En somme, l'extrême banalité des uns peut provoquer le rire, l'étonnement, la curiosité, voire la fascination des autres. Le rôle acerbe de Strip Tease est par là même de pointer du doigt, de mettre en lumière les raideurs de caractère, sociales et, plus rarement, physiques que sanctionne le rire. Chapitre 3 : analyse de l'émission du 17/09/2002 Dans cette dernière partie, nous analyserons une émission en particulier, celle du 17 septembre 2002. [...]
[...] Tu sais, tu n'as pas besoin de les payer trop et tu peux leur laisser faire pleins de choses. Mais finalement, j'ai l'impression que la femme m'exploite. Parce qu'elle ne voulait pas laisser paraître ce qui se passait devant son mari, ça signifie qu'elle savait que ce n'était pas juste . Margareth réagit de manière compatissante, elle la serre dans ses bras: tu as un problème, viens me voir, d'accord? Tu peux appeler chez toi d'ici et jouer du piano, d'accord? [...]
[...] Sur le trajet, elle lui demande: s'est-il passé?” Léa répond, sereine: “J'ai essayé de parler avec la famille, gentiment. Mais ça n'a pas marché, alors on a décidé ensemble de tout arrêter. C'est peut-être une bonne chose”. Arrivées chez la Danoise, elles descendent les bagages. Chinoise. Chapitre s'inscrit à l'écran. Dans le plan suivant, au salon, elles sont assises l'une à côté de l'autre, chacune dans un fauteuil. Et lorsque Margareth lui demande de s'exprimer sur ce qui vient de se passer, la jeune Chinoise ne prononce pas un mot. [...]
[...] Temps de montage: 12 jours. Manolo D'Arthuys nous a confié avoir décelé ce sujet dans la presse régionale (dans l'Eure-et-Loir). D'abord attiré par le caractère aberrant, invraisemblable de cette situation, il prend contact par téléphone avec Madame Clech et lui découvre, au fil des entretiens et selon ses propres mots, une personnalité hors du commun. Puis il décide de tourner cinq jours d'affilée à partir de la veille des travaux. Le film est axé sur les actions et les réactions d'une retraitée, Madame Clech, qui se retrouve face à une décision de justice l'obligeant à laisser exécuter des travaux à l'intérieur de sa maison afin de permettre à sa voisine de pomper l'eau d'un puits, dont l'ouverture est située au beau milieu de son salon. [...]
[...] Tu veux essayer?” Sa réponse est négative, elle rit et disparaît dans la cuisine. De nouveau, Léa est face aux photos, posées sur le buffet: vous admire, toi et Blandine. J'aimerai trouver quelqu'un avec qui passer autant de temps”. Philippe lui suggère, avec le sourire: faut que tu trouves un beau garçon français!”. D'abord étonnée par cette proposition, elle semble ensuite chercher à “aller dans son d'un ton quelque peu moqueur (qu'il ne décèle pas): pourquoi pas. Je crois que les garçons français sont très . très . [...]
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