Cet ouvrage nous explique tous les rouages de la télé-réalité depuis son existence avec le roman de Georges Orwell 1984 et de Big Brother jusqu'à nos jours. Ici, François Jost ne parle pas que de la télé-réalité telle que tout le monde l'entend, il aborde aussi assez précisément ses dérivés comme la webcam, le panopticon (organisation spatiale qui permet de voir tout autour de soi sans soi-même être vu) ou encore tout le marketing et la publicité faits autour de ce que l'on pourrait appeler sans crainte un vrai phénomène d'actualité.
Tout au long de cette fiche de lecture, nous tenterons d'analyser les grandes idées que développe François Jost dans son ouvrage, nous nous aiderons de son introduction dans laquelle il relate les quelques problématiques de L'empire du loft.
[...] Page 107, François Jost nous explique que les émissions de télé-réalité n'ont pas autant de succès qu'on pourrait le croire. En effet, ce sont les fictions, surtout celles de TF1 telles que Julie Lescaut, ou des retransmissions de grands films qui font le plus d'audience. On peut donc se demander comment font ces émissions pour se renouveler autant et pour financer leurs si nombreuses campagnes publicitaires ? Ces émissions ont peu de succès, mais sont très rentables grâce au téléphone, leur succès n'est pas forcément proportionnel avec leurs retombées médiatiques. [...]
[...] Ces jeunes s'identifient totalement à ceux qu'ils regardent à travers leur petit écran chaque soir. Prenons le cas d'une des premières émissions de télé-réalité française, Loft Story Contrairement à ce que l'on a pu voir plus haut M6, chaîne française programmatrice de cette émission, n'a pas intitulé ce programme, Grand Frère En effet en France, ce nom de Big Brother sous-entendait espionnage et les Français ne l'auraient pas accepté, très intelligemment donc, M6 a renommé ce programme. Mais comme le dit François Jost, le fait de changer le nom de cette émission dont le concept est le même dans les autres pays ayant juste traduit le nom de Big Brother est une sorte de mensonge. [...]
[...] Nous poserons cette question en tant que conclusion. En effet, depuis une vingtaine d'année, les gens demandent à voir à la télévision des gens qui leur ressemblent, ils demandent à voir la réalité, mais sont-ils vraiment satisfaits par ce qu'on leur montre aujourd'hui, ceci répond t-il vraiment à leurs attentes ? Ces émissions ont toujours fait débat, mais si elles font autant parler d'elles c'est qu'elles en sont, quelque part, forcément dignes, qu'elles révèlent un changement ou qu'elles marquent le début d'une nouvelle ère. [...]
[...] Comment la télé-réalité, privative de vie privée, peut-elle susciter un tel engouement, en particulier chez les jeunes ? II) Où se trouve réellement la réalité de la télévision dans les émissions de télé-réalité et dans l'expression même télé- réalité III) Quel est le point commun entre toutes ces télés-réalités? IV) Quels sont les avantages économiques, juridiques ou autres que trouvent les chaînes à programmer des émissions de télé-réalité ? La télé-réalité fera t-elle donc toute notre télévision de demain ? I. [...]
[...] Prenons comme exemple celle qui a fait le plus d'émules en sortant de ce loft, Loana. Grande, blonde, gentille, siliconée mais surtout, dès le premier soir de son entrée dans ce loft, elle s'est fait connaître grâce à ses ébats amoureux avec celui qui faisait battre le cœur de toutes les jeunes filles, le grand, blond, aux yeux bleus Jean-Édouard. Dans ce loft, chacun des candidats représentait une classe de jeunes bien précise. Steevy était le représentant des jeunes gays victimes de la mode, Laure, celle des jeunes bourgeoises délurées, Kenza celle des jeunes femmes musulmanes libérées, Aziz représentait les jeunes Arabes des cités qui désirent s'en sortir. [...]
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