L'univers anesthésiant du petit écran - Gilles Perrault (1988)

Thèmes abordés

L'univers anesthésiant du petit écran, Gilles Perrault (1988), Le Monde diplomatique, impact de la télévision, médias, mondialisation, journal télévisé, subjectivisme journalistique, criminalité, problèmes sociaux, société néo-libérale

Résumé du document

Cet article de Gilles Perrault publié dans le journal Le Monde diplomatique en 1988 et intitulé "L'univers anesthésiant du petit écran" nous présente l'impact et le rôle des médias et tout particulièrement de la télévision dans la société actuelle. Tout d'abord, Perrault nous y présente la société du monde comme unie grâce au terme "Village planétaire" qui est lié au phénomène de mondialisation qui rapproche les peuples notamment via l'interdépendance des pays. Il nous présente donc le futur comme le début d'une histoire planétaire, une histoire commune entre les peuples.

Extraits

[...] Il est également notable que les médias se montrent comme appartenant à cette catégorie de gagnant : riche, beau, dynamique, soigné Et finalement, ce changement d'opinion de la télévision est important, car il inverse la tendance : ils ne présentent plus le fort protégeant les pauvres des puissants, mais montrent les puissants et invite les pauvres à s'y intéresser. Enfin, on observe une très forte injustice sociale entre la société « modèle » et les autres qui vivent dans une tristesse sociale. Les médias prétendent qu'ils s'intéressent au monde et à la réalité, mais nous présentent en réalité une information opaque et incompréhensible qui rend donc la télévision incontestable. Nous pourrions cependant nous demander jusqu'à quand cela durera-t-il ? [...]

[...] L'univers anesthésiant du petit écran - Gilles Perrault (1988) Cet article de Gilles Perrault publié dans le journal Le Monde diplomatique en 1988 et intitulé « L'univers anesthésiant du petit écran » nous présente l'impact et le rôle des médias et tout particulièrement de la télévision dans la société actuelle. I. Le « Village planétaire » Tout d'abord, Perrault nous y présente la société du monde comme unie grâce au terme « Village planétaire » qui est lié au phénomène de mondialisation qui rapproche les peuples notamment via l'interdépendance des pays. [...]

[...] Nous pouvons alors qualifier le village planétaire de « ghetto planétaire » puisque chaque homme vit alors dans une condition marginale et car les individus s'éloignent les uns des autres ; les médias nous font alors vivre en marge de la réalité. III. La spécificité du média Enfin, abordons la spécificité du média ; ce qui le caractérise actuellement c'est la compacité de l'information ainsi que la puissance simplificatrice de l'image. Ce sont des éléments que l'on retrouve comme on l'a vu dans le journal télévisé et ils expliquent la mauvaise direction prise par les médias qui sont entrés dans une course à l'audimat. [...]

[...] On y retrouve finalement la tendance actuelle du néo-libéralisme qui passe de l'inclusion dans les années 80 à l'exclusion qui est liée à une forte robotisation qui génère du chômage. Les exclus sont donc les chômeurs ou encore les travailleurs appartenant à des secteurs peu attractifs. Un dernier aspect traité par les médias c'est l'image du « gagnant » liée à la société néo-libérale. On montre finalement le gagneur comme une fatalité biologique et on réduit son accomplissement à ses gênes et non à son travail. [...]

[...] - Les Philippines qu'on limite à la ville de Manille sans parler de la souffrance du peuple liée à une très inégale répartition des richesses. - L'exécution d'un Tonton Macoute qui est la seule image de la chute de la dictature Duvalier et ne montre pas non plus la succession de Jean-Claude Duvalier à Haïti. - Ou encore, la Révolution française que l'on a limitée à des têtes découpées sur des pics ou au massacre au Louvre sans présenter les Braves Garçons venus de Suisse. [...]