Le reportage analysé dans ce travail a été diffusé le jeudi 1 mars 2007 sur France2 dans le cadre de l'émission ENVOYE SPECIAL. Il a pour titre : « Les forçats du caoutchouc ». Il correspond à un carnet de route réalisé par le journaliste Patrick Lorton et monté par René Laisney.
Le journaliste s'est intéressé à l'industrie de la fabrication du pneu au Libéria et plus particulièrement aux activités du géant américain FIRESTONE. Il y a bien sûr un angle qui ressort de ce reportage : les catastrophes sur les plans humain et écologique que la fabrication de ces pneus entraîne.
Les problèmes de FIRESTONE au Libéria ont été dénoncés avant ce reportage dans le journal LE MONDE daté 3 février 2006 avec pour titre « Les forçats de Firestone » . Il est fort probable que ce soit suite à cet article que la rédaction de France 2 ait envoyé un journaliste sur place (le reportage précisant néanmoins que de nombreux médias dans le monde ont déjà porté un œil sur cette affaire). Notons bien que ce reportage a été diffusé un an après le reportage du MONDE. Donc le jour de sa diffusion ne possède pas une forte pertinence médiatique. Mais, c'est par la suite que l'on peut trouver cette pertinence médiatique intéressante. En effet, depuis mai 2007, la société FIRESTONE au Libéria a fait l'objet de deux traitements dans les médias et notamment sur le site Internet de RFI (Radio France Internationale).
[...] Quand on voit dans quelles conditions Junior vit ce n'est rien comparé à ce que l'on va découvrir avec la pollution. Ce n'est rien non plus comparé aux emprisonnements arbitraires dont sont victimes des soi-disant tappers agissant à leur propre compte. Il y a une dramatisation car le reportage se termine sur des notes très négatives : le degré de pollution de l'eau du fleuve, la possible exploitation de personnes par les rebelles (accompagnés de meurtres et de viols) mais aussi le fait de montrer les nombreuses voitures sur le périphérique comme pour montrer qu'on est loin d'arriver à une fin de la situation catastrophique qui sévit actuellement au Libéria. [...]
[...] C'est évidemment un reportage de par son énorme place réservée au terrain. Les interviews (sauf celle du ministre de l'agriculture et des officiels de FIRESTONE) se font sur le terrain même et pas dans des bureaux. La spécificité de ce reportage provient du fait que le journaliste a aussi fait le scientifique pour arriver à démonter des choses (le papier Ph, prendre des échantillons de l'eau du fleuve et les faire analyser). Ce reportage a comme principale qualité de tenter de répondre à toutes les questions que pourrait se poser le téléspectateur au cours du visionnage de ce reportage sauf une en particuliers : on ne saura pas si les rebelles que l'on a vu exploitent ou non des personnes. [...]
[...] On peut donc lui reprocher de n'avoir donné que la dimension américaine dans son reportage car il n'est pas dit que les spectateurs regardent l'émission en plateau après le reportage (personnellement cela a souvent été mon cas). Ou bien il n'a pas osé filmer dans le domaine de l'ami au yacht du Président Sarkozy. Ce président qui aurait soi-disant un pouvoir assez influant sur ce que l'on peut faire ou pas dans les médias. Mais cela reste à vérifier et ce n'est pas l'objet de ce travail. LE MONDE. [...]
[...] Les meurtres et les viols commis par ces mêmes rebelles. On pense aussi aux travails des enfants en Afrique (car même si dans le reportage, on annonce que FIRESTONE a mis fin à l'exploitation des enfants, des enfants sont encore exploités en Afrique). Enfin, le reportage permet de montrer une fois de plus le formidable travail que peuvent effectuer certaines ONG pour rendre le monde plus équitable sur le plan des droits de l'homme. On peut notamment faire un lien entre les thématiques importantes et les moins importantes. [...]
[...] Il avait sans doute prévu de filmer les tappers sans autorisation, mais en étant à Paris, il ne devait pas être certain de pouvoir rentrer discrètement dans la forêt. Un autre exemple concerne celui de l'usine. Il pensait qu'il pourrait la filmer de l'intérieur mais il n'a pas pu. Il a donc du improviser un petit trajet sur le fleuve qui s'est finalement montrer payant pour le reportage et suffisant pour montrer les catastrophes écologiques que les activités de l'usine entraînent / Est-ce un reportage ? Quelle est sa spécificité ? Quels sont ses défauts et ses qualités ? [...]
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