Dans une société où les médias ont de plus en plus d'importance et de pouvoir, la télévision s'illustre comme un instrument incontournable. Du moment de sa création et au fur et à mesure de son développement, celle-ci s'est progressivement imposée comme le moyen de communication le plus puissant et le plus accessible. En effet, de nos jours, quasiment tous les foyers sont équipés d'une télévision et elle constitue un des loisirs principaux de la population. De plus, la technologie est telle que nous pouvons savoir ce qui se passe au même moment de l'autre côté de l'hémisphère.
[...] Elle est de ce fait financée par des intérêts marchands et opère un massage neuronal conditionnant le consommateur, et cela au prix de la destruction de ses capacités cognitives. En d'autres termes, on pourrait dire que plaire au plus grand nombre de téléspectateurs permet de diffuser de lucratives publicités entre les programmes, la rentabilité dégagée étant proportionnelle à l'audimat. [...]
[...] Petit à petit, par le biais de la mondialisation, le monde semble s'homogénéiser au détriment des cultures nationales, des identités respectives de chaque pays. Ce phénomène s'illustre notamment par la mode ou encore les habitudes alimentaires. On pourrait même parler d'une américanisation du monde. Ainsi, de nos jours, qui n'a jamais porté de chaussures Nike ou n'est jamais allé au McDonald? De plus, dans leurs publicités, les entreprises cherchent à valoriser leurs produits en vantant leur qualité intrinsèque mais surtout en soulignant leur singularité. Par exemple, les publicités Nike laissent souvent entendre qu'en portant ces chaussures, on deviendra quelqu'un d'unique, d'original. [...]
[...] Une certaine forme de censure La télévision entraine une certaine perte d'autonomie. En effet, les sujets de discours sont imposés, le temps de paroles est limité. La télévision interdit aujourd'hui beaucoup de choses. On ne peut pas tout dire au nom de la bienséance ou au nom de la morale, ce qui donne lieu à des menaces d'instrumentalisation. De ce fait, puisque personne ne peut plus s'exprimer librement à cause de certains codes sociaux, tous les discours finissent par se ressembler. [...]
[...] Elle est aujourd'hui devenu une sorte de miroir de Narcisse, qui souligne un certain narcissisme. Feuerbach, dans un se ses livres, postulait que Sans doute notre temps ( ) préfère l'image à la chose, la copie à l'original, la représentation à la réalité, l'apparence à l'être ( Ce qui est sacré pour lui, ce n'est que l'illusion, mais ce qui est profane, c'est la vérité Sans doute cela incite les individus à se laisser manipuler puisqu'ils veulent céder à la tyrannie de l'apparence. [...]
[...] On va donc pouvoir parler de dramatisation. Par exemple, un incendie ou une inondation dans une petite ville, même si ils sortent du quotidien de ses habitants et peuvent leur paraître extraordinaire, ne sont en soi qu'ordinaires. Ils ne peuvent pas être comparés à des sujets tels que la guerre ou encore la crise économique. Cette volonté excessive à mettre en scène l'ordinaire peut être vu comme un refus d'affronter les vraies questions existentielles. Aujourd'hui, notre société se caractérise donc par son vide, un vide nécessaire au bon fonctionnement de l'ordre social. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture