A travers ses propos, Michel Rocard dit très clairement que ce n'est pas l'image, la photo qui accompagne l'article qui doit être la source d'inspiration de l'article. Ce n'est pas à partir d'une photo qu'on rédige un article mais bien le contraire. La photographie n'intervient qu'en second plan. Elle permet de laisser une trace du réel. Elle accompagne et appuie les propos illustrés dans l'article. Si l'ancien premier ministre en vient à dire cela c'est sans doute parce que dans le passé bon nombre de journalistes ont dû omettre cela.
A l'approche de campagnes électorales en vue des présidentielles, les différents postulant à ce poste viennent solliciter un soutient massif dans les Antilles. Cependant notre mémoire s'arrête un peu trop souvent à une simple visite, une simple photo, une traduction de l'information pré mâché par les médias et digéré par nous lecteurs.
« En 1948, les révolutionnaires de Budapest sont morts pour occuper une imprimerie ; en 1956, ils ont délaissé les journaux et sont morts pour prendre la radio ; et en 1989, ils ont délaissé les radios pour se saisir, sans coup férir, de la télévision. » Régis Debray, Le cours de médiologie générale.
Le 20ème siècle voit la naissance de la télévision, en même temps que l'instauration du suffrage universel, progressivement étendu aux femmes, et aux jeunes dont la majorité électorale est abaissée de 21 à 18 ans, au début des années 70 ; parallèlement, c'est depuis 1965 que l'élection la plus personnalisée, celle du Président de la République, se fait au suffrage universel.
Pourquoi est-il important de mettre en parallèle ces différents éléments? Parce que, pour citer à nouveau Debray, « logique de l'organisation et logique de la transmission » sont indissociables. Cela veut dire que cette extension du corps électoral coïncide avec la naissance du plus « massif», du plus populaire des mass médias : la télévision.
Et c'est donc la télévision qui va être utilisée en priorité pour toucher les citoyens téléspectateurs.
Il faut bien mesurer l'ampleur du changement impliqué par ces modifications et qui vont constituer la toile de fond de tous les problèmes qui vont être posés par les relations entre Télévision et politique : comment intéresser, comment amener à la chose politique des millions de citoyens qui n'ont plus grand chose à voir avec le cercle des initiés jusqu'alors amené à voter en politique, comment s'adresser à des millions de citoyens de culture, de milieux, d'intérêts très divers, quel langage utiliser, quel « dispositif» mettre en place, quel type d'émissions mettre en place, etc.
Depuis près de 50 ans, la politique se décline sur un mode télévisuel et c'est à quelques questions posées par cette définition télévisuelle du politique que j'aimerais que l'on réfléchisse à présent.
[...] C'est suicidaire pour la démocratie.» Selon vous, quelle leçon (s'il y en les médias devraient-ils tirer de ces propos lors de la campagne présidentielle 2007 ? Introduction A travers ses propos, Michel Rocard dit très clairement que ce n'est pas l'image, la photo qui accompagne l'article qui doit être la source d'inspiration de l'article. Ce n'est pas à partir d'une photo qu'on rédige un article mais bien le contraire. La photographie n'intervient qu'en second plan. Elle permet de laisser une trace du réel. Elle accompagne et appuie les propos illustrés dans l'article. [...]
[...] On a accès à des Grands discours de l'homme politique, des clips de campagne et à ses projets. La campagne de 2007, comme la politique de demain est qualifiée de passionnante, exaltante et épanouissante. L'effort a même été fait pour les mal voyants tout pour que l'information soit accessible. En donnant à tout un chacun la possibilité d'exercer une forme de «cinquième pouvoir», qui succède à un quatrième pouvoir des médias de plus en plus défaillant dans son rôle de contre-pouvoir, le Web 2.0 va-il changer la politique ? [...]
[...] Il arrive que la fonction première (la fonction informative) soit minime. Par exemple, la photographie à la une du France Antilles montrant le Premier Ministre Dominique De Villepin et un homme de couleur noire se tenant la main, n'a aucune sinon peu de fonction informative, mais plutôt de surprise et une volonté symbolique. Télévision, esthétisation politique et démocratie En dépit de la trivialité du débat, il paraît difficile de faire l'économie de cette interrogation sur les relations entre télévision et démocratie, la notion d' «étisation» qui a servi de fil conducteur à cette étude permettant peut-être d'apporter un éclairage différent sur cette question. [...]
[...] Une phrase assassine par ici, un vieux concept remis au goût du jour, des caméras au bon endroit par là, du soi-disant parler vrai par des sondages Pour Saussez, Ségolène n'est qu'une «copie de l'original.». La campagne se gagnera sur le Net Dès le début, le constat est fait : la télévision reste le media dominant, mais il n'est plus hégémonique. Pour Saussez, clairement, la campagne électorale se gagnera ou se perdra sur internet. Il semblerait que le public des internautes est moins malléable, moins perméable à la communication politique traditionnelle. [...]
[...] La presse peut constituer un moyen de contestation, ce qui explique que les premiers textes démocratiques aient consacré sa liberté. Par exemple, le 1er amendement, datant de 1791, de la constitution américaine de 1787 stipule : "le Congrès ne fera aucune loi portant atteinte à la liberté d'expression". Il y a concomitance entre l'avènement du suffrage universel, au XIXe siècle, et le développement de la presse de masse. Au cours du XXe siècle, ce ne sont plus les seuls journaux, mais la télévision, le cinéma, la radio qui participent au débat démocratique. [...]
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