En France les conditions dans lesquelles sont articulés les différents projets ont abouti à un ensemble original mais très coûteux pour la collectivité. Il se compose aujourd'hui, sur le cinquième canal hertzien, d'une succession de deux programmes, celui de la Cinquième, « chaîne du savoir, de la formation et de l'emploi », diffusé jusqu'à 19 heures, suivi de celui d'Arte
A l'information proprement dite du journal télévisé, s'ajoutent les reportages des grandes manifestations sportives, les grands événements de l'actualité, les documentaires et magazines en tous genres, qui s'efforcent de donner à chaque catégorie sociale ou professionnelle de téléspectateurs, l'occasion de trouver un sujet intéressant.
[...] Klaus WENGER, directeur d'Arte Deutsch land, fait ainsi le point sur ce travail de coproduction, sa circulation en Europe et sa réception par les publics aussi différents que le public allemand et le public français : Si les fictions franchissent mal les frontières, en revanche les documentaires, ou du moins certaines formes de documentaires, s'exportent bien, trouvent du public dans les deux pays et au-delà, puisque Arte est captée par le satellite en Espagne, en Suisse, en Italie, en Grèce. Toutefois, c'est seulement un certain type de documentaire qui marche. C'est le cas pour tout ce qui est animalier, nature, découverte. Ca marche tout seul. [...]
[...] Ils prétendent vouloir des grands films, des documentaires prestigieux, ou des retransmissions de spectacles. Médiamétrie confirme chaque jour que le public préfère la facilité à l'exigence, la vulgarité à l'intelligence. Le documentaire, levier de la télévision régionale : Le documentaire est aussi un atout pour la télévision régionale. Il facilite les opérations de coproduction entre les régions et l'apparition de programmes transfrontaliers. Jean-Noel Dibie, délégué des affaires européennes de France télévision, se fait volontiers le héraut des expériences de décrochage, de délocalisation et de régionalisation menées en europe. [...]
[...] Cependant, malgré son succès d'estime, le documentaire régresse à la télévision, en particulier sur les grandes chaînes privées. Certes, la multiplication de niches documentaires sur le câble ou les satellites peut faire illusion. On y retrouve en effet des films passionnants. Encore faut- il être équipé, et se démener pour savoir quand on peut vraiment les voir, tellement ils sont mal annoncés dans la presse spécialisée ou surinternet. Du côté des chaînes publiques, il faut veiller tard, très tard, pour voir la sélection de Contre-courant sur France 2 ou celle du samedi sur France 3. [...]
[...] Le film documentaire régresse, ou si il est de bonne qualité, n'est pas annoncé ou très mal dans la presse. L'emprise de la télévision et le style rentre-dedans Jusqu'ici, le film documentaire dépend de la télévision, tant pour son existence économique que pour sa diffusion. Même la production de la plupart des films indépendants a recours à l'engagement préalable de diffusion d'une petite chaîne câblée pour pouvoir obtenir par ailleurs un financement public (CNC, Fasild etc.), et pour espérer ultérieurement une hypothétique programmation sur une grande chaîne nationale. [...]
[...] Parce que c'est de l'image avec un peu de bancs-titres et beaucoup de voix off, ce qui ne pose pas beaucoup de problème pour les versions internationales Klaus Wenger parle aussi des films traitant des sujets de historiques : Si le sujet est clairement identifiable, lié à l'histoire contemporaine, mais bien distancié di spectateur, cela marche très fort C'est le cas de la série diffusée par Arte le mercredi soir sur les complices d'hitler, sur Staline et tous les autres dictateurs que l'Europe a connus depuis le début du cinéma. Dans ce type de documentaire, on ne demande pas au spectateur de se situer. Il n'est pas impliqué ; les documentaires sur Hitler, Staline, Tito passent partout. Les succès d'audimat d'Arte le prouvent et aussi le fait que les documentaires sur Hitler ont été bien vendus aux autres chaînes européennes. [...]
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