La publicité à la T.V. fête son 35ème anniversaire. « And so what ? » me direz-vous ?
Ce n'est pas sans une certaine nostalgie que l'on évoque les premiers écrans publicitaires. Au fait, vous souvenez vous de la première forme de publicité à la T.V. ? La publicité T.V. a vu le jour avec les campagnes collectives : la valorisation des produits agricoles dans une France rurale était alors l'unique exception admise par le législateur. Au sucre, aux artichauts bretons et autres pruneaux d'Agen succéda bientôt la fameuse collective des petits pois car, c'est bien connu : « on a toujours besoin de petits pois chez soi ! » même si, on le sait depuis, les français se ruèrent pour les acheter mais pas pour les consommer ! Les marques n'arriveront qu'en 1968, sous la pression des grands patrons français. Les grandes surfaces apparaissent ainsi que les publicités pour « Boursin » et « Régilait ». Deux minutes de publicité par jour sont désormais autorisées. La pénurie d'emplacements publicitaires, conjuguée à l'émergence de nouvelles chaînes, vont ainsi assurer le succès de la publicité à la TV. Mais pourquoi évoquer ces 35 ans de publicité ? N'est-ce qu'une commémoration de plus ? Un non-événement, comme seuls les hommes et femmes de marketing en ont le secret ? A moins, qu'au contraire, ce ne soit enfin le moment de présenter la publicité T.V. à l'aune des cycles de vie des produits ? Observons alors de plus près ce phénomène qui fait désormais partie du quotidien mais qui, comme tout ce qui devient familier, à tendance à appartenir au décor, à se fondre dans les meubles jusqu'à disparaître totalement. Dans un contexte sociétal où le marketing et la publicité sont à l'origine de tous les maux, voire de tous les mots pour les tenants de la culture
Post-moderne, il devient très politiquement correct de jouer les Cassandre et d'annoncer, avec force, conviction et arguments que la publicité à la T.V. vit ses dernières heures ! Mais peut-on aller aussi vite en besogne et prendre le rêve de certains pour la réalité ? Bref, la publicité à la T.V. a-t-elle encore une raison d'être ? Sous quelles formes ? Le citoyen de demain va-t-il continuer à regarder la T.V., et surtout à regarder la publicité sur son récepteur T.V. ? Les modernisations et mutations engagées dans le monde de la T.V. auront-elles une incidence sur la publicité T.V. ? Doit-on imaginer, et anticiper, un divorce Publicité / T.V. dans les années à venir ? Autant de questions qu'il faut tenter d'élucider, sans parti pris, ni idéologie, afin de tenter d'y voir plus clair dans un paysage où les enjeux cachent souvent les réalités.
N'oublions pas que les investissements, ou plutôt, dépenses publicitaires, en T.V. représentaient, en 2004 près de 3 200 M d'€ ; grâce à des secteurs fortement consommateurs comme l'«alimentation», la «toilette, beauté» ou les «transports».
[...] Le modèle économique est bien rôdé et la vente de temps de cerveau humain disponible est effective . au risque de choquer ! Les programmes ou émissions sont assujettis à l'Audimat ; leurs horaires, leurs contenus, leur survie en dépendent. Les logiques économiques de fabrication et d'achats de programmes sont implacables. On assiste à une hausse tendancielle des coûts de fabrication ainsi qu'à une inflation des droits de retransmission des grands événements, sportifs notamment. La publicité est donc, aujourd'hui encore, la pierre angulaire du modèle économique des chaînes. [...]
[...] TF1 ne s'est jamais portée aussi bien. Ni TiVo, ni personne, ne peut rivaliser avec les 9 millions de spectateurs de Miss France . Mais, quid de la qualité d'écoute. Quid, également, de la cible jeunes qui a trouvé dans l'Internet, les jeux vidéo et la téléphonie mobile de nouveaux supports très attractifs et extrêmement chronophages[2]. D'ailleurs à TF1, comme le rappelait le même Patrick Le Lay, on développe des programmes spécifiques pour l'Internet Histoire que la cible conserve ses bonnes habitudes et, pourquoi pas, revienne vers la T.V. [...]
[...] La publicité aurait tendance à l'ennuyer . le plaisir qu'il prend à voir de la publicité dans les différents médias enregistre une forte érosion. En 2005, la proportion de personnes déclarant aimer plutôt la publicité baisse dans tous les médias de 7 à 10 points par rapport à 2002. Cette proportion oscille entre pour la publicité dans la presse, et pour la publicité sur Internet. A la T.V., près de 70% des gens déclarent ne pas aimer la publicité. (Téléchargez les résultats complets de l'étude : http://www.tns- sofres.com/etudes/pol/171105_imagepub_note.pdf?referrer=file:685) Par ailleurs, la technologie numérique vient bouleverser la donne publicitaire. [...]
[...] Dans un contexte sociétal où le marketing et la publicité sont à l'origine de tous les maux, voire de tous les mots pour les tenants de la culture Postmoderne, il devient très politiquement correct de jouer les Cassandre et d'annoncer, avec force, conviction et arguments que la publicité à la T.V. vit ses dernières heures ! Mais peut-on aller aussi vite en besogne et prendre le rêve de certains pour la réalité ? Bref, la publicité à la T.V. a-t-elle encore une raison d'être ? Sous quelles formes ? [...]
[...] La publicité est-elle toujours soluble dans la T.V. ? La publicité à la T.V. fête son 35ème anniversaire. And so what? me direz-vous? Ce n'est pas sans une certaine nostalgie que l'on évoque les premiers écrans publicitaires. Au fait, vous souvenez vous de la première forme de publicité à la T.V. ? La publicité T.V. a vu le jour avec les campagnes collectives : la valorisation des produits agricoles dans une France rurale était alors l'unique exception admise par le législateur. [...]
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