La télé-réalité est difficile à définir et à saisir dans son ensemble, cependant elle peut être datée à l'arrivée de Big Brother en 1999 aux Pays-Bas puisque cette émission correspond à la définition originelle de la télé-réalité, c'est-à-dire montrer des individus ordinaires dans leur quotidien le plus banal.
La réalité dans sa simplicité semble être un élément suffisant pour fixer les téléspectateurs devant leur écran : une même formule paraît récurrente dans les émissions qui ont du succès : enfermement, surveillance, récompense. Nous verrons cependant que derrière le terme « télé-réalité » se cachent plusieurs acceptions, on peut même dire que les producteurs d'émission peuvent lui donner le sens qui les arrange selon les contraintes auxquelles ils doivent faire face.
Quoi qu'il en soit, la télé-réalité attire les masses, mais effraie aussi certaines personnes : effectivement, à voir les nombreux programmes assimilés à de la télé-réalité qui se veulent novateurs en poussant toujours plus loin le concept, on peut se demander jusqu'où on ira pour accéder à une réalité ou à un show « authentique » si convoité.
[...] En France, les années 1990 sont également marquées par l'apparition de ce genre d'émission comme on le constate avec Perdu de Vue créée et présentée par Jacques Pradel ou encore Témoin nº1. La télé-réalité n'est pas étrangère à ces principes, cependant son apparition est assimilée aux années 2000, elle apparaît avec l'arrivée de Big Brother émission créée par John de Mol, dirigeant néerlandais d'Endemol Entertainment, en 1997. L'émission est d'abord diffusée aux Pays-Bas en 1999 puis aux Etats-Unis en 2000. L'émission va être adaptée et diffusée dans une cinquantaine de pays. [...]
[...] Au-delà de cet aspect, il suffit de regarder comment est fait le programme, il est présenté comme un seul et même produit, or, explique François Jost, trois produits se cachent derrière Loft Story (ceci est valable pour d'autres émissions qui suivent le même format). Il y a d'une part l'émission quotidienne, diffusée en fin de journée vers 18h30-19h, lors de laquelle une sélection des meilleurs moments de la journée est effectuée, on constate déjà une transgression du principe de base selon lequel la chaîne n'était qu'un média qui mettait en contact le public et la vie dans le Loft sans rien y changer, la réalité est donc choisie de façon à reconstituer une forme de récit, de construction des personnages, d'autre part il y a le prime time, une fois par semaine, qui se déroule principalement sur le plateau de l'émission, où seulement quelques dizaines de minutes de la vie du Loft sont retransmis, la place est laissée aux spectateurs qui doivent éliminer le concurrent qui ne leur plaît pas. [...]
[...] Nous avons vu le principe du premier format, le second transpose l'action sur un terrain ouvert, une île en l'occurrence sur laquelle les participants sont censés survivre dans des conditions très rudimentaires, enfin la Star Academy (qui vient du programme Starmaker) reprend le concept du Loft, les participants sont enfermés dans un château mais le principe diverge un peu, puisque l'objectif est de devenir une star de la chanson, de savoir danser et de maîtriser le jeu de scène. Un contexte favorable à l'émergence de ce type de programme Ces différents éléments décrivent l'arrivée de la télé-réalité sur les petits écrans, cependant il faut également avoir conscience du contexte général. [...]
[...] La place de la téléréalité dans l'audiovisuel La télé-réalité est difficile à définir et à saisir dans son ensemble, cependant elle peut être datée à l'arrivée de Big Brother en 1999 aux Pays- Bas puisque cette émission correspond à la définition originelle de la télé- réalité, c'est-à-dire montrer des individus ordinaires dans leur quotidien le plus banal. Le seul objectif de Big Brother ou de Loft Story étant de former un couple, les participants devaient uniquement s'occuper de choses triviales (faire à manger ) et le reste du temps, ils pouvaient bronzer, se baigner dans la piscine, etc., pendant que le public les observait et décidait de la personne à éliminer. [...]
[...] Ainsi, il faut rester vigilant quant aux dérives qui peuvent survenir à travers des programmes de ce genre, cependant ce qui est surtout à regretter c'est que ces émissions n'apportent pas beaucoup d'informations ni de connaissances parce qu'elles doivent satisfaire les critères des annonceurs notamment. Oeuvres fictionnelles sur les dérives potentielles de la télé-réalité Livres Running Man, Stephen King 1984, George Orwell Battle Royale, Koushun Takami Films The Truman Show, Peter Weir La mort en direct, Bertrand Tavernier Mort à l'écran, court-métrage de A. et J. Ferrebeuf et avec Lambert Wilson et MC Solaar. Sources L'empire du loft, Francois Jost L'encyclopédie de l'Agora, http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Tele_realite Pour aller plus loin La société du spectacle, Guy-Ernest Debord La télé-réalité, F. [...]
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