Aujourd'hui, en 2007, pour peu que l'on ait un satellite ou même simplement la télévision numérique terrestre, avoir une dizaine de chaînes ou plus semble normal. De même, sur n'importe quel poste de radio, l'on peut trouver une dizaine de stations sans aucune difficulté. Le contenu de ces chaînes de télévision ou de ces stations de radio est relativement libre – ne demeurent que quelques interdictions concernant la violence ou la pornographie – et le ton adopté, notamment lors des émissions politiques, est laissé à la discrétion des chaînes et des stations.
Cet état de fait semble aller de soi aujourd'hui. L'on oublie qu'il y a à peine trente-trois ans, en France, la télévision et la radiodiffusion était un monopole d'État, et plus encore, une entreprise d'État, c'est-à-dire un organisme dirigé plus ou moins totalement par l'État, et par son premier dirigeant, le gouvernement français.
Le contenu des programmes, tant le journal télévisé que des émissions de variété, n'était pas libre. La chaîne puis les chaînes télévisées ainsi que les différentes stations de radio émettant depuis le territoire national étaient regroupées au sein d'une structure unique, appelée l'ORTF, ou « Organisme de radiodiffusion-télévision française ». Il y avait au sein des gouvernements français de l'époque un « ministère de l'Information » qui contrôlait plus ou moins fortement l'ORTF.
On peut alors se demander pourquoi l'ORTF a été créé, et comment évolua cette structure dans un pays où l'espace public était libre et l'opinion publique solide.
[...] En 1973 un nouveau pdg est nommé, Marceau Long. Ce dernier étudie et propose des réformes qui incluraient un démantèlement. L'Intersyndicale refuse : centralisé, l'Office nécessite un syndicat unique, qui est extrêmement puissant. L'arrivée au pouvoir de Valéry Giscard d'Estaing en 1974 va accélérer les choses. En juin 1974 l'Assemblée nationale rend public le rapport de la commission Riou qui estime la crise financière désastreuse et irrécupérable L'idée de privatisation est mise en avant par le rapporteur de la commission. [...]
[...] L'Organisme de Radiodiffusion -Télévision Française (ORTF) Table des matières I. Introduction 2 II. Radio et télévision avant A. Étatisme et monopole La radiophonie La télévision 3 B. L'ordonnance de C. Les radios périphériques 4 III. L'ortf : radio et télé pilotées par le poUvoir 4 A. Création et organisation de l'ortf 4 B. [...]
[...] Chaque candidat dispose de deux heures de temps de parole, à comparer avec les huit minutes du référendum de 1962 sur l'élection au suffrage universel du président de la République. Brutalement, l'ortf s'ouvre à l'opposition, celle-ci devient visible, ses personnalités sont découvertes par les Français. Le 22 novembre 1965, Le Figaro écrit au lendemain des premières interventions télévisuelles : Deux nouveaux convives sont venus déjeuner chez moi. Marcilhacy est apparu avec le rôti. Il s'excuse de s'être invité à déjeuner. [...]
[...] Ulmann-Mauriat, Presse, radio et télévision en France de 1631 à nos jours, Hachette Éducation, Paris P. Miquel, Histoire de la radio et de la télévision, L'Univers contemporain Éditions Richelieu, Paris, 1972[1]. S. Olivesi, Histoire politique de la télévision, L'Harmattan, Paris (thèse remaniée par son auteur). Sites internet utilisés Wikipédia (http://fr.wikipédia.org), article Office de radiodiffusion-télévision française Institut national de l'audiovisuel (http://www.ina.fr), section Archives pour tous pour les vidéos utilisés. Cet ouvrage est donc antérieur au démantèlement de l'ortf. Il est à prendre avec circonspection car il manque de recul. [...]
[...] Des émissions de débat sont créées, comme Face à face où un homme politique de l'opposition est interviewé par des journalistes de tout bord, puis ensuite en direct avec où cette fois deux hommes politiques opposés débattent ensembles La crise de mai 68 Les Français ne sont pas dupes ; ils savent leur télévision et leurs radios contrôlées par le gouvernement. Les événements de mai 68 vont révéler l'ampleur du malaise dans l'opinion mais aussi dans l'ortf lui- même. C'est tout d'abord la nuit des barricades du 10 mai qui n'est pas couverte par l'ortf sur la consigne du gouvernement. Les radios périphériques, elles, informent évidemment la population de ce qui se passe. Mécontents de voir qu'ils ne peuvent faire leur travail le plus important informer les producteurs et réalisateurs s'insurgent contre la non-couverture de l'actualité. [...]
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