Analyse sur le journal télévisé de la chaîne M6 : le Six Minutes.
[...] Le 6 minutes est court. Il fournit donc aux téléspectateurs les éléments nécessaires à la compréhension d'un événement, mais ne prend pas le temps d'approfondir ces sujets, d'expliquer tous les tenants et aboutissants des événements (à l'inverse de TF1 ou France2 qui peuvent consacrer jusqu'à une dizaine de reportages autour d'un même thème ; le conflit israélo- palestinien par exemple). Cependant, ce qui n'est pas développé dans le 6 minutes peut l'être dans les magazines de société que propose la chaîne. [...]
[...] Les même noms de titres se retrouvent régulièrement, mais chaque jour, il n'existe pas de rubriquage avec des noms fixes. En cette période de campagne électorale, seule la rubrique " Présidentielle 2002 " est présente au milieu de chaque 6 minutes, pour dresser le portrait d'un candidat. Elle est précédée de deux ou trois événements d'ampleur généralement nationale, puis elle est suivie de trois ou quatre " flash " qui sont plus des brèves d'information, et enfin, deux ou trois autres sujets terminent le journal. [...]
[...] Le titre du journal : le 6 minutes (notons qu'il est assez rare de donner un titre à un journal télévisé, et que M6 a été précurseur dans ce domaine. Cela montre bien la volonté de donner une réelle identité à ce journal) et le titre du sujet qui suit. Ces titres n'ont pas vraiment vocation à informer le téléspectateur sur le contenu du reportage, mais plutôt à capter son attention. En effet, les titres sont constitués d'un mot (précédé de son déterminant) ou d'une expression ; par exemple " Le choc " La course " Coup de cœur " Zinzin " Et ils sont environ 150, à être réutilisés régulièrement. [...]
[...] Ce journaliste garde toujours un ton sérieux et sûr de lui ; les téléspectateurs ne sont pas tentés de mettre sa parole en doute. Qui aurait pensé que l'information donnée sur l'agression à l'essence et au feu du conducteur de bus marseillais serait totalement discréditée une semaine plus tard ? Ses phrases sont toujours affirmatives, agrémentées d'une petite figure de style, lorsque le journaliste débute ses phrases par le titre illustrant le sujet. Pour donner un caractère informatif, le moins subjectif possible, la rédaction ne s'implique pas sous quelque forme que ce soit forme dans l'énonciation : il n'y a aucune présence de pronoms personnels comme "nous" ou que le journaliste pourrait employer, pas non plus de "nous pensons que", "nous imaginons que". [...]
[...] A quel point M6, au travers du 6 minutes, nous transmet-elle un savoir dont nous n'avions pas connaissance auparavant ? Comment faire court Eviter la redondance Le 6 minutes, à la différence des journaux télévisés classiques, est très peu redondant dans ses informations. En effet, aucune annonce des titres n'est faite en début de journal, aucun présentateur n'est là pour (ré)introduire chaque sujet, le temps consacré aux reportages étant court (généralement de 1 à 1 minute et 30 secondes), le journaliste ne peut pas développer longuement le sujet. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture