Le paysage audiovisuel français est en plein changement. Avec la suppression de la publicité à partir de 20h sur les chaînes publiques, la concurrence entre le public et le privé va s'intensifier. L'audience, en effet, risque de glisser du privé vers le public pendant les spots publicitaires à partir de 20h30 sur TF1 ou M6 par exemple. C'est pourquoi les directions des chaînes privées font le choix de revoir leur stratégie de programmation. Programme phare et historique de la tranche horaire concernée par la réforme de l'audiovisuel : le journal télévisé. Évidemment, la course à l'audimat des JT se joue surtout entre TF1 et France 2, avec respectivement 29.7% et 22.7% de part d'audience, selon les derniers chiffres Médiamétrie.
Dans ce contexte concurrentiel, M6 a décidé de proposer son propre journal télévisé, qui serait programmé dix minutes avant les grands-messes de TF1 et France 2, probablement en mars 2009. Les nouveaux enjeux du PAF entraînent des transformations au sein de « la petite chaîne qui monte » : alors, pourquoi choisir un format plus proche de ses voisines généralistes ? Quelle forme aura ce journal télévisé et quels effets seront entraînés par ce changement ? En bref, comment diversifier l'offre d'information dans un contexte de plus en plus concurrentiel ?
[...] Des solutions doivent donc être trouvées pour les 46 journalistes et assistants de production du groupe M6. Un certain nombre de postes seront proposés à ceux qui voudraient rejoindre le siège parisien de la chaîne, et ceux qui voudront rester en province se verront proposer des piges régulières, ou une opportunité de monter leur propre société de production. Le syndicat SNJ-CGT a dénoncé ce un projet de cessation d'activité La direction de M6 met en avant un environnement de très forte concurrence pour les décrochages régionaux avec les chaînes locales et les supports gratuits a expliqué le responsable syndical. [...]
[...] M6 bouscule sa programmation en créant un nouveau journal télévisé La petite chaîne qui monte veut-elle avoir tout d'une grande? Le paysage audiovisuel français est en plein changement. Avec la suppression de la publicité à partir de 20h sur les chaînes publiques, la concurrence entre le public et le privé va s'intensifier. L'audience, en effet, risque de glisser du privé vers le public pendant les spots publicitaires à partir de 20h30 sur TF1 ou M6 par exemple. C'est pourquoi les directions des chaînes privées font le choix de revoir leur stratégie de programmation. [...]
[...] À son démarrage en mars 1987, M6 avait son propre journal télévisé tous les soirs à 18H30. Présenté par Alexandre Baloud (ancien directeur de l'information de RTL et bien plus tard animateur de l'émission Mystères sur TF1), le format intitulé dès lors Six Minutes se différenciait de TF1 et d'Antenne 2 car il n'était pas en concurrence frontale avec les autres journaux télévisés. Selon Nicolas de Tavernost, nommé président de la chaîne en 2000, M6 n'avait rien à gagner à placer ce programme à 20 heures, qui aurait perdu de l'audience face au poids des deux leaders généralistes. [...]
[...] Justement, sur le Web, M6 a commencé à se diversifier. Notamment avec M6 Replay, qui permet de voir ou revoir les émissions de la chaîne à tout moment pendant sept jours. Gratuitement, sans inscription et sans abonnement, ce service novateur renouvelle l'offre télévisée et vient répondre à l'évolution de la consommation médiatique. Cette initiative arrive également sur les téléphones mobiles et le portail web Orange. Tout, des magazines d'actualité, aux séries télévisées, en passant par les dessins animés ou encore les programmes d'information serait donc en libre service. [...]
[...] M6 reste toutefois dans sa logique de démarcation de ses voisines du PAF, et table sur le pluralisme de son JT : des reportages, des interviews, une pincée de divertissement Au fond, une sorte de journal à l'américaine, qui a le mérite d'attirer un public populaire qui ne constitue pas le cœur du public de l'information sur la TNT. Le besoin d'innover est donc essentiel si M6 souhaite attirer les amateurs d'actualités télévisées et les orienter vers ses programmes de soirée. [...]
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