Si les premiers droits télévisuels ont été difficiles à vendre à la fin des années 80, l'engouement autour du football a rapidement gagné la sphère médiatique et la télévision. C'est ce que nous explique Patrick Mignon qui estime que « la loi de l'audimat arbitre le match ».
Le premier évènement sportif retransmis à la télévision a lieu en 1936, il s'agit des JO de Berlin. A cette époque, seuls 200 000 téléspectateurs ont suivi la compétition derrière leur écran. Pas loin d'un siècle plus tard, en 2012, les JO de Londres ont réuni pas moins de 5 milliards de téléspectateurs. Au moment où il évoque le succès des JO de 1992 à la Télévision, Patrick Mignon estime que le sport de manière générale est le programme parfait pour séduire le téléspectateur entre « jeu, feuilleton et information ». Il compare les JO à une série avec des « héros » et des « vilains », du « suspens » autour d'un « destin collectif » qu'il juge « exaltant » pour le téléspectateur.
[...] MIGNON, Patrick, Quand la loi de l'Audimat arbitre le match. Le Nouvel Observateur hors-série, octobre/novembre 2005 CABANNES, Patrick. JO 2012 : 5 milliards de téléspectateurs. Le Figaro, juillet 2012. Disponible sur internet : (consulté le 01/05/13) FERRAN, Jacques. Sport et télévision, Vendre ses images sans perdre son image. Les Dossiers de l'audiovisuel n°50 GIROT, Jérémy. L'offre de sport télévisé en France de 1968 à 2003. La Lettre de l'économie du sport mars 2004. BORDERIAS, Wenceslas. [...]
[...] Au niveau de la coupe du Monde, les droits de retransmission sont passés de 90 millions d'euros en 1998 à 900 millions en 2006. Au niveau du football français, il faut savoir que si Canal + ne dépensait que euros par match aux débuts des années 90, il lui en coûte désormais 2 millions par match aujourd'hui. Dans toute l'Europe, on assiste au même phénomène. Les sommes que versent chaque saison les chaines pour diffuser les championnats européens atteignent des sommets. En Italie, le prix est passé de 228 millions d'euros en 1998 à 500 millions en 2002. [...]
[...] Maxifoot, aout 2011. Disponible sur internet : (consulté le 01/05/13) Foot01. Audience : ASSE-PSG fait mieux que OL-OM. Foot01, mars 2013. Disponible sur internet : (consulté le 01/05/13) LETENNIER, Fabien. Dossier Maxifoot : comparaison internationale des droits TV. Maxifoot, aout 2011. [...]
[...] - Lors de la Coupe du Monde en Allemagne (2006), le spot publicitaire passé durant la mi-temps du match opposant la France et l'Espagne a été facturé euros les 30 secondes. La compétition a généré 99,8 millions d'euros de recettes publicitaires pour TF1 et M6. Les droits TV permettent le développement des clubs Si la télévision à grâce au football a attiré de nouveaux téléspectateurs et donc de nouvelles recettes, le raisonnement inverse est également valable. Grâce à l'argent généré par les droits télévisuels, les clubs de football se développent de plus en plus. [...]
[...] Le dernier exemple est celui du FC Sochaux. Adossé à un grand groupe industriel, il est le club qui proportionnellement génère le plus d'argent en sponsoring (10 millions sur 32). Malgré tout, le club sochalien reste également très dépendant des droits TV avec 19 millions d'euros de recettes contre 3 pour les recettes matchs et 0 pour les autres revenu. Les droits TV représentent 59% des recettes du club. Ces différences s'expliquent par deux grands critères. Tout d'abord, ce sont bien les résultats sportifs qui modifient les droits télévisuels. [...]
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