La télévision est aujourd'hui un objet de la vie quotidienne de toutes les familles modernes. Avec une consommation accrue de ce support, le jeune public est devenu une cible majeure pour les producteurs et les annonceurs. Quelles stratégies sont mises en place pour toucher ce public particulier au plus près ? Si, aujourd'hui, l'utilisation des médias par les jeunes est de moins en moins collective et de plus en plus individuelle, certaines dérives peuvent être liées aux nouvelles pratiques télévisuelles. De nombreuses études menées auprès de populations différentes nous informent des désirs et des attentes des jeunes. Comment le rôle du petit écran est-il considéré dans les ménages français, suédois ou québécois ? Entre publicité, nouveaux programmes et nouvelles chaînes, nous verrons comment et en quoi le poids du jeune, voire très jeune public pèse sur le paysage télévisuel.
En 2004, TF1 Publicité a publié l'étude Kid Génération, centrée sur les 2-10 ans (qui représentent 10.5 % de la population française). Celle-ci a confirmé la passion des plus jeunes pour l'audiovisuel, et notamment leur appétit pour la publicité. En effet, si la télévision reste le loisir préféré des enfants, ce n'est pas uniquement grâce à ses programmes, c'est également en partie grâce à la publicité. 68% des 8-10 ans disent aimer la publicité, et lui attribuent aussi bien une fonction pédagogique (elle les informe des nouveautés), qu'incitative (elle les aide à convaincre les parents de leur acheter le produit présenté) ou encore ludique (elles divertissent).
[...] En France, un moratoire contre la fabrique des bébés téléphages a été lancé par des experts de l'enfance, soulevant les grands risques liés à la consommation de BabyTV : l'éloignement des activités motrices essentielles au développement du tout-petit, l'enkystement de l'enfant dans un statut de spectateur du monde, et le développement chez l'enfant d'une relation d'attachement au poste de télévision. Finalement, après avoir étudié la question du poids du jeune public dans l'audiovisuel, une notion clef peut être avancée : celle de l'éducation. En effet, le rôle des parents reste primordial dans la consommation télévisuelle de leurs enfants. La naissance de nouvelles chaînes s'adressant aux tout-petits ne peut venir remplacer la relation parent/enfant. [...]
[...] Les témoignages des parents adeptes de ce nouveau type de télévision sont sans appel : pour elle, c'est à chaque fois comme si je lui faisais un cadeau ! elle me regarde et me fait un grand sourire ! elle a dix mois et j'adore la voir remuer son petit derrière à chaque musique elle est calme et détendue avant d'aller dormir il ne quitte pas les images des yeux, danse, chante . Afin de contrer les critiques dénonçant le remplacement du rôle des parents par le poste de télévision, les chaînes pour bébés conseillent de partager l'expérience du visionnage de parler avec [l']enfant de ce qui se passe et est visible à l'écran, en encourageant [l']enfant à poser des questions Alors, cette valeur ajoutée éducative et pédagogique est-elle véritablement une innovation bénéfique pour l'enfant ? [...]
[...] Enfants et télévision : entre consommation, réglementation et adaptation Le jeune public, une cible privilégiée La télévision est aujourd'hui un objet de la vie quotidienne de toutes les familles modernes. Avec une consommation accrue de ce support, le jeune public est devenu une cible majeure pour les producteurs et les annonceurs. Quelles stratégies sont mises en place pour toucher ce public particulier au plus près ? Si, aujourd'hui, l'utilisation des médias par les jeunes est de moins en moins collective et de plus en plus individuelle, certaines dérives peuvent être liées aux nouvelles pratiques télévisuelles. [...]
[...] Cette proposition d'un règlement européen de la publicité a soulevé une forte argumentation dans les camps français, anglais et allemand, opposés à la Belgique, aux Pays- Bas et au Danemark. Les arguments contestataires portent sur le manque de preuves de l'effet néfaste de la publicité sur les enfants, affirmant que le comportement des parents a un impact plus fort et de plus longue durée sur leur progéniture. Cet argument se confirme dans une étude de l'Advertising Education Forum[3] Menée auprès de 5000 parents de vingt pays européens : 85% des sondés pensent que la publicité influence peu ou pas du tout leur progéniture. [...]
[...] Les pays européens restent donc libres de réguler leur production publicitaire. En dehors du territoire européen, la publicité enfantine fait également débat. Au Québec, les articles 248 et 249 de la Loi sur la protection du consommateur interdisent les spots destinés aux enfants de moins de treize ans. Une attention particulière est accordée à certaines caractéristiques des messages publicitaires, dont l'utilisation de thèmes liés au fantastique, l'utilisation de personnages qui permettent à l'enfant de s'identifier, ou encore l'utilisation d'une musique attrayante pour les enfants. [...]
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