Les enjeux économiques sont très importants du fait qu'ils mettent en jeu une masse d'argent impressionnante dans une activité sportive, considérée maintenant comme une activité économique.
Les droits de télédiffusion des matches de l'équipe de France sont en effet cédés par l'organisateur de la manifestation sportive (la FFF) aux chaînes de télévision, qui voient leur audience s'envoler pendant les retransmissions, ce qui leur permet de céder à des prix élevés les créneaux publicitaires aux annonceurs. Lesquels annonceurs sont aussi des sponsors qui ont des contrats avec l'organisateur (mais aussi l'équipe et des joueurs pris individuellement) pour apparaître lors des matches (terrain, maillots, etc.) (...)
[...] Pour la Coupe du monde de football 2006, Yahoo a acquis les droits de diffusion en ligne, et MSN et l'Equipe.fr ont déjà leur plan d'action. TF1 et M6, au contraire, se sont vus interdire par la FIFA toute diffusion de matches sur Internet. Néanmoins TF1 trouve une échappatoire avec sa possibilité de bénéficier des contenus d'Eurosport.fr. La retransmission télévisée du football entraîne des flux importants d'argent entre les organisateurs des manifestations sportives (qui basent une grande partie de leur chiffre d'affaire sur ces manifestations) et les chaînes TV, car le football a toujours été un sport rassemblant les foules. [...]
[...] Le chiffre d'affaires publicitaires de TF1 s'élevait en 2005 à 1,64 milliard d'euros. A noter : une audience élevée assure des retombées importantes aux écrans publicitaires et aux contrats de sponsoring. Effectivement, les sponsors bénéficient de multi contrats : avec l'équipe, individuellement avec certains joueurs et même avec la FFF. On peut en effet trouver sur son site web la liste de ses partenaires officiels : Adidas, Canal+, Carrefour, le Crédit Agricole, Coca-Cola, Ferrero, RTL . et la liste est longue. [...]
[...] Comme vu ci-dessus, le marché des droits de télévision en France est caractérisé par l'existence d'un seul vendeur et de quelques acheteurs. Si l'on se réfère au tableau de Stackelberg, la théorie fait état d'une situation de monopole contrarié, mais en réalité, si aucune entente ne semble vouloir être conclue entre les acquéreurs, on peut parler clairement de monopole. Dans ce cas, le vendeur a un pouvoir de fixation des prix particulièrement élevé. Jean-Pierre Escalettes, le président du Conseil Fédéral de la FFF a déclaré que le budget 2005-2006 de la Fédération serait excédentaire d'environ 1 million d'euros. [...]
[...] Adidas a déjà décidé de proposer le nouveau maillot officiel du célèbre numéro 10 que portera Zidane lors des prochaines rencontres sportives, Orange est liée au joueur depuis 2002 par un contrat d'image et possède l'exclusivité de ses déclarations, ce qui a conduit à un boom de visiteurs sur le site www.zidane.fr (administré par Orange). CONCLUSION : Les enjeux économiques pesant sur la retransmission télévisée du football confirment une évidence : l'argent coule à flot sur le football. La popularité ancestrale et toujours croissante de ce sport professionnel en a fait un secteur économique à part entière, mais aux règles parfois floues (notamment ses multiples sources de financement), ce dont personne ne semble s'offusquer, depuis les joueurs, jusqu'aux sponsors et aux spectateurs eux-mêmes. [...]
[...] La quête aux nouveaux financements (Bourse, mécènes) confirme que cette année, si le football mérite un titre, c'est surtout celui d'être devenu une industrie comme les autres. [...]
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