Séries, série télévisée, géographie, villes états-uniennes, États-Unis, télévision, générique, scène culte, géosymbole, dynamique urbaine contemporaine, lieux emblématiques, reconversion spatiale
Les séries états-uniennes ont connu un tournant dans les années 1990 et 2000, laissant apparaitre de nouveaux paysages urbains, et ce, pour plusieurs raisons :
- Des intrigues davantage liées aux lieux où se déroule l'histoire,
- Une diversification des publics audiovisuels,
- Un déploiement progressif de l'industrie audiovisuelle.
Ce tournant spatial a également été un tournant réaliste où de nouvelles séries, dites plus réalistes, laissent entrevoir de nouveaux paysages urbains ou bien choisissent un point de vue différent sur les paysages classiques. Le CBD ou centre-ville de gratte-ciel ainsi que la banlieue suburbaine résidentielle étaient les paysages privilégiés. De nouvelles séries choisissent de se situer dans ces espaces tout en changeant ce qu'ils représentent, ou bien dans d'autres espaces.
[...] Pontiac : C'est le nom d'un des grands constructeurs automobiles de la région. - La forme des bungalows au bord d'un lac pouvait mettre la puce à l'oreille, combiné aux grands entrepôts délaissés. - Nos représentations sur cette ville ne correspondent pas du tout au profil que l'on voit dans ce générique. Oui, nous sommes à Détroit dans le Michigan. Partir pour réussir La spatialité des rapports sociaux est essentielle pour comprendre les dynamiques urbaines contemporaines des villes états-uniennes. La ségrégation a longtemps été légale et raciale. [...]
[...] Elle a été diffusée pendant 3 saisons sur HBO. De quoi nous parle cette série ? Que peut-on dire de ce qui s'y déroule dans le générique. Le générique montre un homme seul qui marche depuis le centre-ville vers la banlieue aisée et résidentielle en se déshabillant. Il porte un costume. Tout au long de son trajet, il ne rencontre que des femmes. La série raconte le parcours d'un personnage masculin qui perd son emploi en entreprise et décide de vendre son corps pour subvenir à ses besoins. [...]
[...] Dans l'Ouest ou le Sud, on aurait des palmiers, des montagnes, un paysage plus désertique . Donc ici on pourrait être aussi bien à Baltimore qu'à New York. - Les deux réels géosymboles du générique sont en fait très difficiles à reconnaitre. Il s'agit de la Skyline dont les bâtiments ne sont pas aussi connus que ceux de New York. Ensuite, il y a les deux statues (bras et anneaux) au centre-ville, mais qui une fois encore sont inconnus pour un spectateur français. [...]
[...] Il est possible sur une carte de tracer les lignes entre les quartiers riches et pauvres, les quartiers des Blancs et ceux des minorités. Le générique de Hung montre bien une reconversion professionnelle qui passe par une reconversion spatiale. Cette idée de la mobilité sociale par la mobilité spatiale n'est pas nouvelle et n'a pas été inventée par les séries. Les romans d'apprentissage du XIXe siècle français dépeignent parfaitement cette trajectoire. L'intrigue classique raconte le départ d'un jeune provincial pour Paris pour réussir. [...]
[...] Les génériques ou scènes cultes : une « balade urbaine » Les génériques des séries télévisées donnent à voir souvent un condensé des images de la série, et donnent le ton. Ils permettent de parcourir la ville et donnent l'ambiance de la série. Pour la géographie, s'attacher à analyser les génériques de séries très urbaines permet ainsi d'à la fois voir un certain nombre de paysages urbains (mais pas que), mais aussi de les lier à l'intrigue. Dans les pages qui viennent, nous allons analyser plusieurs extraits vidéos. [...]
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