Colosse de l'Apennin, Jean Bologne, Giambologna, maniérisme, nature, villa di Pratolino, François de Médicis, architecte Bernardo, sculpture, UNESCO organisation des nations unies pour l'éducation la science et la culture, architecte Buontalenti, palais Pitti, Florence, oeuvre, Stephano Manderno, Bortolomeo Ammannati, technique du spugne, Claes Oldenburg, Coosje Van Bruggen, Bernard Tschumi
Jean Bologne est un artiste flamand né en 1529 et mort en 1608. Il est plus connu sous la version italienne de son nom, Giambologna. Après une formation chez un sculpteur flamand il part en 1550, à Rome, où il commence à étudier les grands chefs-d'œuvre antiques et les techniques de Michel Ange. C'est en 1560 qu'il se fait connaître grâce à un concours organisé à Florence en présentant La Fontaine de Neptune puis avec des bronzes célèbres pour avoir été utilisés comme cadeaux diplomatiques.
[...] En quoi cette sculpture étonnante témoigne-t-elle du maniérisme de Giambologna dans une relation étroite entre le colosse et la nature ? Après avoir étudié la sculpture en tant que Dieu montagne et architecture dans un jardin typique de la Renaissance italienne, il s'agira d'analyser l'originalité de cette sculpture comme forme de maniérisme. Enfin dans une dernière partie nous nous intéresserons au dialogue que l'artiste instaure entre sa sculpture et son environnement dans une confrontation du génie de l'art et de la nature. [...]
[...] C'est donc par l'utilisation de ces techniques et matériaux originaux que Giambologna réinterprète le thème du colosse et que la sculpture se dote d'une puissance expressive dans une forme de maniérisme. La physionomie du géant est brouillée pour imiter les éléments naturels qui l'entourent. Cette sensibilité maniériste dans la recherche de l'expressivité est renforcée par l'utilisation de goutte de stuc, de lave pour créer l'illusion de la chair : celle-ci adopte la matérialité de la boue, de l'écorce d'arbre, de la pierre comme si la sculpture venait d'émerger de la montagne et du lac, ce qui renforce sa véracité. [...]
[...] Aujourd'hui tous ces jeux ont disparu, mais ils ont inspiré de nombreux jardins comme le jardin de Versailles. Il y avait également des automates, qui étaient alors des objets de luxe très en vogue, mus par des mécanismes hydrauliques.[16] On trouvait par exemple des statues de bergers et de bergères jouant des instruments de musique qui émettaient de vraies notes. Rien de tout cela ne subsiste aujourd'hui, mais l'Apennin par son réseau hydraulique qui alimentait en eau tout le parc participait activement à ce spectacle vivant qui animait le jardin. [...]
[...] Par exemple la grotte de l'architecte Buontalenti au Palais Pitti à Florence dans les jardins Boboli, dont Giambologna a participé à la réalisation de la sculpture Vénus sortant du bain, exposée dans une des salles de la grotte. Enfin cette sculpture est aussi une structure, car elle contient le système d'alimentation en eau du jardin et qui permet d'alimenter tous les bassins, fontaines et jeu d'eau du parc. II. L'art maniériste de Giambologna Cette seconde partie va aborder un thème qui apparaît principal dans cette œuvre : l'art maniériste de Giambologna. [...]
[...] Ainsi ce questionnement sur les limites et les frontières de l'art, déjà présents à la Renaissance, continuent à alimenter les réflexions artistiques contemporaines. Bibliographie Ressources en ligne H. F. AVERY Charles, Bologne Jean ou Bologne Jehan ou Giambologna (1529- 1608) [en ligne], Encyclopædia Universalis France [consulté le 13 novembre 2018]. Disponible sur : https://www.universalis.fr/encyclopedie/bologne-boulongne- giambologna/ VASSELIN Martine, Colossal, art et architecture [en ligne], Encyclopædia Universalis France [consulté le 13 novembre 2018]. Disponible sur : https://www.universalis.fr/encyclopedie/colossal-art-et- architecture/ BOVIS Gwenola, Les secrets de l'Apennin [en ligne], Paris Art Review [consulté le 15 novembre 2018]. Disponible sur : https://parisartreview.fr/2016/08/31/giambologna-et- lapennin/ BADOUD Nathan. [...]
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