Fille perdue, portrait, peinture, XIXe siècle, femme bourgeoise, urbanisation hausmanienne, Le Verrou, Olympia, fête de la patronne, Courbet, Degas, Fragonard, Manet
C'est avec l'essor des portraits des femmes bourgeoises, censés décorer les riches demeures, que l'urbanisation haussmannienne va se développer, mais aussi avec la femme des romantiques et des républicains, véritable allégorie de la IIIe République. L'image de « la fille perdue » va trouver sa place chez les artistes les moins officiels et conventionnels. C'est cette tendance que nous proposons d'étudier aujourd'hui autour de l'étude de 4 tableaux, à savoir :
- Le Verrou de Fragonard en 1777,
- Olympia de Manet en 1863,
- Les filles du bord de la Seine de Courbet en 1857,
- La fête de la patronne de Degas en 1877.
[...] Le Verrou - Fragonard (1777) ; Olympia - Manet (1863) ; Les filles du bord de la Seine - Courbet (1857) ; La fête de la patronne - Degas (1877) - Comment la fille perdue est-elle portraitisée dans la peinture du XIXe siècle ? Depuis la Préhistoire, l'artiste se veut un témoin non objectif de son époque et l'image de la femme, de la Venus de Willendorf aux demoiselles d'Avignon de Picasso, a souvent été un support permettant de s'imprégner d'une époque. [...]
[...] Les femmes du tableau correspond à la représentation traditionnelle de Courbet des femmes : Inintelligence et inaction. Une fois encore, les bouquets de fleur rappelle les cadeaux des clients et les yeux des deux personnages méritent une analyse plus profonde. La fête de la patronne de Degas en 1877 Au cours des années 1870, Degas réalise une série de scènes de maisons closes où les corps des prostituées rompent radicalement avec les formes idéales des nus classiques. Cependant, on ne peut pas dire que Degas donne à ses figures une morphologie strictement observée du réel. [...]
[...] Olympia de Manet en 1863 Lorsque cette œuvre parue, celle-ci fut l'objet de scandale et de choc. Cela s'explique par le refus de l'académisme dans le dessin des aplats cernés de noirs et par le dessin d'un corps qui ne souhaite pas idéaliser celui-ci. En effet, les formes sont généreuses, la pilosité est absente et la peau est nette. Il faut noter le souci de cacher son sexe avec ses mains de manière à rendre inaccessible le corps de cette femme. [...]
[...] Comme l'indique son nom, il est bien question d'une prostituée et le chat noir comme le bouquet de fleur évoque le coté érotique de la toile. Les filles du bord de la Seine de Courbet en 1857 Cette œuvre fut une des plus discutée lorsqu'elle fut exposée. Avant de s'intéresser au fond, la forme fait l'unanimité. En effet, l'exécution, la précision du trait, la fraîcheur du paysage sont autant d'éléments permettant de qualifier l'artiste comme ingénieux. Rare sont les œuvres de gracieuses dans l'univers de Courbet, pourtant, c'est un sujet qu'il traite avec une énorme maîtrise. Pour autant la rupture existe. [...]
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