Le Portement de Croix, Jérôme Bosch, 1510, musée des beaux-arts de Belgique Gand, peinture, renaissance nordique, art traditionnel sacré, peinture à l'huile, XVIe siècle, personnages, Sainte Véronique, Jésus, tableau, paix, religion, Dieu, calme, valeurs
Cette œuvre est une huile sur panneau de bois mesurant 76,7x83,5cm, un moyen conventionnel pour l'époque, car la peinture à l'huile commence à disparaitre vers le XVIIIe siècle, remplacée par des tubes de peinture souple. Cette œuvre est aussi un format carré, un plan serré qui n'est pas réaliste. Le peintre voulait nous faire sentir oppressés et mal à l'aise en regardant l'œuvre, contrairement à une autre œuvre nommée, elle aussi, Le Portement de croix de Vienne (1500's), où le plan est espacé alors qu'elle est de plus petit format.
[...] Contrairement à une autre œuvre nommée, elle aussi, Le Portement de croix de Vienne (1500's), où le plan est espacé alors qu'elle est de plus petit format. Analyse plastique (Voir schéma pour la composition) Les couleurs sont ternes avec beaucoup de noir et de marron, en revanche il y a quelques endroits où des couleurs vives sont remarquées comme du rouge sur deux chapeaux, un vêtement et un objet imposant en bas à gauche ; on remarque aussi qu'un des personnages est coiffé d'un chapeau triangulaire d'un dégradé multicolore dont il est le seul à porter. [...]
[...] Sainte Véronique, la seule femme dans ce tableau, est en bas à gauche tenant le foulard où le visage du seigneur s'est imprimé, elle ne porte pas non plus de piercing ou boucles d'oreilles contrairement aux autres personnages signe de péché et de pauvreté. Elle ne regarde pas Jésus et ferme les yeux, un signe de paix. Jésus lui se trouve presque au centre du tableau portant sa croix où se suspendent certains païens pour l'alourdir. Il porte une couronne d'épines, mais il a pourtant le visage calme et apaisé, c'est sûrement car il sait qu'il va rejoindre son père bientôt (Dieu) et qu'il connait déjà son sort comme dans Le Portement de croix de l'Escurial (1505). [...]
[...] Analyse iconographique Cette scène représente le moment de la procession où Jésus défile dans la foule avec sa croix sur le dos avant de se faire crucifier. Il est entouré du peuple qui est contre lui, du bon et du mauvais larron et de Sainte Véronique, la seule qui la soutenait à l'époque. Les personnages ont des traits hideux et bestiaux, leurs défauts sont exagérés pour montrer la mocheté de leurs âmes, c'était une technique au moyen âge : plus le personnage est moche (selon les standards de beauté), plus leur apparence morale l'est. Le bon larron et le mauvais larron apparaissent dans cette scène. [...]
[...] Il est bien plus hideux que son « camarade » le bon d'entre eux. Lui est situé en haut à droite du tableau. Il est beaucoup moins hideux avec un visage que l'on puisse voir dans la vie de tous les jours, il a le teint livide, il est apeuré sûrement par la crainte de la damnation. Il est comme menacé et intimidé par les deux personnages qui l'entourent. Apparaissent aussi Sainte Véronique et Jésus ; eux sont très beaux avec un visage pâle, mais apaisé. [...]
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