histoire de l'art, Le Déjeuner des canotiers, Pierre-Auguste Renoir, Renoir, Philipps Memorial Art Gallery Collection, Maison Fournaise, Chatou, canotiers, Charles Ephrussi, Maurice Réalier-Dumas, Paul Lhote, Eugène-Pierre Lestringuez, Jeanne Samary, Noces de Cana, Paul Véronèse
Le Déjeuner des canotiers est une œuvre majeure réalisée par Pierre-Auguste Renoir, dit Auguste Renoir (1841-1919), en 1880. Elle est conservée aujourd'hui dans la Philipps Memorial Art Gallery Collection, à Washington, aux États-Unis, mais on peut en admirer une reproduction sur le lieu de création de la toile originale : à la Maison Fournaise à Chatou (dans les Yvelines), aujourd'hui située sur le Chemin des Impressionnistes.
[...] Ce tableau est plutôt mat, mais on peut voir des effets de brillance sur les verres et bouteilles, pour rappeler les reflets du soleil. Il est opaque dans sa majeure partie, mais il faut relever les effets de transparence à divers endroits comme pour les verres et les bouteilles ou encore sur la toile de l'auvent : grâce à des touches de peinture jaunâtre, le peintre représente la lumière du soleil qui passe légèrement au travers de la toile. Il n'y a ni emprunts ni prélèvements. [...]
[...] Pour un grand nombre, ils sont des amis du peintre, qu'il a rassemblés pour réaliser son tableau. Abrités par un auvent de toile rayée qui confine la scène, ces personnages ne posent pas et occupent l'espace au gré des conversations, ce qui apporte une certaine dynamique au tableau. En effet, en tant qu'impressionniste, Renoir apporte du mouvement à son tableau et lie sa représentation à l'idée d'instantanéité. Au premier regard, cette toile peut donc susciter une impression de désordre, d'éparpillement, mais elle obéit en réalité à une composition très structurée. [...]
[...] L'espace est très chargé, mais notons un déséquilibre de masse : la moitié gauche est moins dense que la droite. Ces deux moitiés sont définies par une médiane représentée par la tige verticale (du fond) de soutien de l'auvent. Concernant les couleurs, on observe une palette très étendue alliant couleurs chaudes et couleurs froides, mais on peut tout de même relever des couleurs dominantes comme le blanc et le blanc ocre, le noir teinté de bleu, le jaune et l'orangé. [...]
[...] Au second plan on trouve sa sœur Alphonsine Fournaise ; accoudée sur la rambarde, elle écoute le baron Raoul Barbier (ami proche de Renoir), assis dos tourné. Au centre du second plan, le modèle Angèle Legault, est assis et boit son verre, à côté d'un homme resté non identifié, peut-être Maurice Réalier- Dumas, dont on aperçoit juste le profil. On raconte également qu'il pourrait s'agir de Renoir lui-même qui se serait représenté là pour éviter une composition à treize personnages qui aurait rappelé la Cène. [...]
[...] Ils définissent le troisième plan. Enfin en arrière-plan, la toile de fond constitue la seule vue réelle de la nature : une échappée réduite sur le fleuve de la Seine et sur le chemin de fer, cachée par de la végétation. On remarque alors que Renoir laisse une place réduite à la nature, ce qui est surprenant pour un impressionniste. III. Les lignes et les couleurs On retrouve dans ce tableau des lignes verticales (les soutiens de la tente), horizontales (la ligne de la table, la rambarde et la tige horizontale de maintien de l'auvent) et parallèles (les tiges de la rambarde, mais aussi les trois lignes horizontales citées précédemment qui sont parallèles). [...]
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