Autoportrait à la tête nue, Rembrandt, Louvre, docteur Tulp, Bert Haanstra, Titien, Rubens
Durant toute sa carrière, Rembrandt va garder cet intérêt qu'il a pour le portrait, qui va devenir l'un de ses thèmes de prédilection. En effet, beaucoup plus que la peinture d'histoire, la commande de portraits a occupé Rembrandt dès son installation à Amsterdam, et ce durant toute sa vie. Le premier portrait peint d'une personne identifiée qu'on connaisse est celui de Nicolas Ruts qui date de 1631. Outre les portraits qui lui étaient commandés, il s'est plu à peindre ses porches mais aussi à se représenter.
[...] Durant toute sa carrière, Rembrandt va garder cet intérêt qu'il a pour le portrait, qui va devenir l'un de ses thèmes de prédilection. En effet, beaucoup plus que la peinture d'histoire, la commande de portraits a occupé Rembrandt dès son installation à Amsterdam, et ce durant toute sa vie. Le premier portrait peint d'une personne identifiée qu'on connaisse est celui de Nicolas Ruts qui date de 1631. Outre les portraits qui lui étaient commandés, il s'est plu à peindre ses porches, mais aussi à se représenter. [...]
[...] Les autoportraits de Rembrandt sont un phénomène unique. La particularité de l'œuvre de Rembrandt réside moins dans le fait qu'il a peint sa propre image que dans la régularité et l'extrême fréquence de ses autoportraits. Il n'existe dans toute l'histoire de l'art aucun ensemble de ce type, qui couvre une carrière artistique de plus de quarante ans. Rembrandt laisse donc une œuvre où le nombre de représentations de soi est incomparablement plus élevé que chez aucun autre peintre, y compris après lui. [...]
[...] Lorsqu'à l'occasion de l'année Rembrandt en 1956 350 ans après la naissance du peintre on demanda à Bert Haanstra de produire un court métrage, le cinéaste néerlandais eut la brillante idée de filmer dans l'ordre chronologique des autoportraits peints au long d'une période de quarante ans, en une succession de fondus enchaînés. À chaque image il plaça les yeux à la même hauteur, ce qui permet au spectateur de voir peu à peu le visage de Rembrandt vieillir autour de ces yeux. On voit ainsi mûrir l'artiste. [...]
[...] Ici, il fait porter la lumière située à gauche sur le côté droit de son visage, notamment sur sa tempe. On dirait presque qu'il a disposé une bougie sur le côté afin d'obtenir ce coloris orangé tandis que d'autres détails se perdent un peu dans l'obscurité. Dans ce tableau, la technique est lisse, ce qui montre que Rembrandt a exécuté cet autoportrait de manière très soignée, mais aussi de façon moins spontanée que d'autres, où la surface de la toile est traitée de manière plus grumeleuse. [...]
[...] C'est donc assez rare de voir Rembrandt tête nue. Cela donne donc au tableau un caractère plus intime, mais permet aussi à Rembrandt de travailler la texture délicate des cheveux qui se confondent presque avec l'arrière-plan de la toile. Pour rendre sa coiffure en broussaille, il utilisait la pointe de son pinceau et grattait dans le pigment frais afin de dégager la couleur de préparation. Dans la première décennie où il réside à Amsterdam, les portraits de Rembrandt se conforment aux convenances. [...]
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