Etude de la féérie, du merveilleux dans les arts à partir d'un exemple : celui de l'opéra La Flûte Enchantée (1791) de Mozart.
C'est un genre de mini mémoire qui se divise en trois parties.
[...] Le merveilleux fonctionne pareillement. C'est une allégorie pour tous, et il convient aux herméneutes d'en déchiffrer un sens profond. Mais la Flûte Enchantée peut être vue et entendue comme simple conte de fées sans qu'un autre sens soit découvert. La force du merveilleux est ici : sa capacité à multiplier les significations, son aptitude à imprimer dans l'imaginaire collectif des images indélébiles. Son emploi est toujours synonyme de découverte puisqu'il appelle à la recherche d'un sens caché, et c'est là que réside sa vocation initiatique. [...]
[...] Que le texte serve la musique ou que ce soit l'inverse, peu importe car la musique se charge elle-même de signification. En ce sens, Claude Jamain dira que la musique est non seulement l'art d'agencer les sons. Mais elle est aussi ( ) une manière de représentation du monde et de l'être au monde. Dans La Flûte Enchantée l'influence de la musique sur la compréhension de l'histoire est tout à fait visible puisqu'elle rassemble une pléthore d'effets pour pouvoir coller au plus près des péripéties des personnages. [...]
[...] Le Merveilleux en littérature et en musique La Flûte enchantée a sans doute été un des opéras les plus analysés de l'histoire de la musique. Les études et interprétations diverses ne cessent de fleurir tant le Singspiel de Mozart prête au mystère. Sous ses airs de monstre, la Flûte Enchantée se démarque en effet de toutes les autres productions de l'époque : tragique avec ses récitatifs propres aux opéras seria, résolument bouffe dans les pérégrinations d'un joyeux oiseleur, épique par la quête que mène un valeureux prince, solennel quand les prêtres initient les néophytes à la Sagesse. [...]
[...] P 34-35 S'ensuivent les épreuves initiatiques, qui ont pour but d'endurcir le novice et le préparer à une vie difficile. Le sens plus profond est celui d'un rituel de mise à mort. Au Moyen Age, le chevalier doit veiller. Il s'agit de forcer le novice à méditer, en demeurant éveillé puisqu'il est mort il n'a pas besoin de sommeil réparateur. Le sommeil, qui implique le réveil est lié à la condition de vie. Veille = l'état de non existence du profane. Série d'épreuves dont le symbolisme est clair : purifier le néophyte par les quatre éléments. [...]
[...] L'approfondissement de l'expérience et de la connaissance religieuse demande une vocation spéciale ou une force de volonté et d'intelligence exceptionnelle. Initiation = certain courage (physique et moral) et confiance totale dans les initiateurs Les héros doivent tous faire preuve d'invention et appeler à leur secours à la fois le génie et la magie, deux formes du sacré. Cf : Tableau récapitulatif. P70 Enseignement et science initiatique. (p71 et suiv.) Qui dit sélection par initiation dit pouvoir. Pour ce qui concerne les femmes dans l'initiation voir p75. [...]
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