1/ Description
2/ Impressions personnelles et réactions
[...] Précurseur du romantisme, Beethoven détourne le modèle classique de la symphonie en 1808 avec la Symphonie pastorale (N°6) en Fa majeur opus 68 en composant 5 mouvements au lieu de 4. Le compositeur allemand décide également de donner à chacun de ses mouvements un titre descriptif pour guider l'écoute des spectateurs. Cette volonté de donner des indices d'écoute marque une nouvelle étape pour Beethoven qui auparavant voulait laisser l'auditeur s'orienter lui-même. La Symphonie pastorale se découpe selon la structure suivante : - 1er mouvement, Allegro ma non troppo, «Éveil d'impressions agréables en arrivant à la campagne» - 2ème mouvement, Andante molto moco, «Scène au bord du ruisseau» - 3ème mouvement, Allegro, «Réunion joyeuse de gens de la campagne» - 4ème mouvement, allegro, «Orage, tempête» - 5ème mouvement, Allegretto, «Chant pastoral- Sentiments de joie et de reconnaissance après l'orage Toutefois il précise que ces titres ne sont que des « impressions » et pas des descriptions, ouvrant donc la porte aux autres interprétations des spectateurs. [...]
[...] En fa majeur, ce premier mouvement emmené par un thème principal porté par les cordes et repris par les flûtes est entraînant et monte en puissance à la fin du mouvement. Ce premier mouvement évoque le printemps où tout s'éveille en choeur. Puis, les cors et hautbois interviennent comme pour prévenir d'une péripétie à venir. Une nouvelle couleur sonore plus sombre vient s'ajouter avec cette intervention. Les violons introduisent également une variation plus obscure et tendue. Ce mouvement volontairement joyeux est trop répétitif à mon goût. [...]
[...] Je suis lassée par cet excès de zèle. Les petites nuances plus sombres instillées par les cors m'intriguent, mais elles sont fugitives et pas assez poussées pour rendre le mouvement réellement plaisant à mon sens. - 2ème mouvement, Andante molto moco, «Scène au bord du ruisseau» Le deuxième mouvement tranche par les nuances en demi-teintes, presque assourdies. Les sons s'entremêlent, plus doux. Cet entremêlement des sons (arpèges des violons, pizzicato des violoncelles) créée un tapis sonore, un coussin de sons. [...]
[...] - 5ème mouvement, Allegretto, «Chant pastoral- Sentiments de joie et de reconnaissance après l'orage Changement total de caractère introduit par les vents (flûtes et cors) puis repris par les violons dans une nuance mezzo forte et par les altos. Cuivres, violoncelle et violons alternent ensuite avant de laisser la place à des tutti. Ce dernier mouvement renoue avec la couleur du 1er mouvement. Si j'apprécie les solos de violoncelles, les tutti (thèmes repris à l'unisson par plusieurs pupitres) m'ennuient, car je trouve le trait trop souligné, comme défiguré par cette volonté de le mettre en exergue. L'introduction par les vents me plaît pourtant, mais est gâchée à mon sens par ces tutti trop insistants. [...]
[...] J'apprécie également les échanges entre les violons, les violoncelles et les altos du thème, qui se renvoient la balle. Ce jeu d'alternance maintient l'intérêt du morceau. Ce mouvement est plus nuancé, moins simpliste que le premier, et me plaît donc plus, car il est moins prédictible. 3ème mouvement, Allegro, «Réunion joyeuse de gens de la campagne» En ouverture de ce mouvement, les violons puis les cordes marquent le pas, au rythme binaire des cors et trompette. S'ensuit un échange entre le hautbois, le cor anglais, la clarinette et le cor. Contrebasse et violoncelles annoncent un tournant. [...]
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