Nous avons d'abord constaté que l'univers sonore de la discothèque se divise en deux : le son diffusé par la boîte elle-même et le son qu'elle génère à travers ceux qui la fréquente (les claquements de porte de voiture, les voix fortes, les brisures de verres ou le choc d'une main sur un panneau). Nous verrons que ce n'est pas tant le premier élément qui dérange que le deuxième qui semble réveiller une certaine angoisse, peut-être explicable par l'évolution d'une société rurale bercée par les bals populaires qui se fait rattraper par la ville et la musique agressive et énergique de sa jeunesse.
Nous nous demanderons en quoi la perception de l'univers sonore de la discothèque révèle un attachement ou non à une identité culturelle complexe propre à Eguzon. Pour ce faire, nous partirons des propos des personnes interrogées au sujet des enregistrements que nous leur avons fait écouter afin d'en dégager leur perception. Ensuite nous distinguerons les sons qui sont acceptés des sons qui sont rejetés par ces mêmes personnes pour en dégager des contradictions relevant du jugement personnel. Enfin, nous verrons que le sonore de la discothèque est plus qu'une simple nuisance, il apparaît en effet comme un son venu d'ailleurs perturbant directement un patrimoine sonore.
[...] Charlotte : et vous habitez au-dessus ? M.R : oui. Juste à côté de la boîte de nuit. M : ah oui peut-être on pourrait directement continuer la boîte c'est quoi pour vous ? En général ? C'est quoi ? Ce la boîte ? Pour vous ? M : comment est-ce qu'on pourrait la décrire à quelqu'un qui n'habite pas à Eguzon comme moi, qui est venue d'Autriche, qui s'intéresse à la boîte ici ? M.R : et bien écoutez les jeunes se rencontrent, les vendredis soir, samedi soir (On comprend très mal) MR : Ils dansent, ils boivent de l'alcool M : oui et c'est qui, quelles gens ? [...]
[...] Tous : Oui P : J'en ai joué durant dix ans, j'ai arrêté là j'ai plus le temps. Tous : Vous en avez une là, vous pouvez nous jouer un morceau ? P : Si vous insistez (Il se lève et cherche son instrument). Ça fait un moment Enregistrement d'un morceau de l'instrument Explication de la manière de l'accorder. S : Il faut que l'on y aille, nous sommes attendus. Vous vous souvenez des sons que l'on vous a fait écouter. [...]
[...] La peur que le son puisse toucher personnellement, la peur du danger. Le besoin de protéger ce qui nous est propre est un fait indissociable de l'être humain. «Les bruits de glace, de verre ça te réveille tout de suite, tu as peur que ce soit ta voiture (Caroline). Et pourtant, on peut se demander pourquoi la sirène des pompiers, la circulation abondante ne sont pas gênantes alors que ces sons sont au moins aussi sonores que ceux énumérés précédemment. [...]
[...] p.80 - Les Floralies . p - Philippe X . p - Mlle Kandel . p Thème 3 : Les sons du quotidien - M. et Mme Puteau . p.63 à64 et 67 - Mme Hault . p.81 - Les Floralies . p à 102 - Mme Mullane . p.114 - Mme Cozic . p.133 et 134 - Mlle Kandel . p Thème 4 : De la ville à la campagne - M. et Mme Puteau . [...]
[...] Les personnes interrogées sont unanimes sur un point : s'il y a des problèmes, ceux-ci se passent obligatoirement le vendredi ou le samedi soir. Ils soulignent que cela donne une mauvaise image. Mais qu'en est-il de la réalité ? Les bagarres également installent la crainte chez les habitants. Que faire lorsque de chez soi on entend deux personnes qui se battent ? Cela installe un climat de peur face aux usagers de la boîte de nuit. Cependant celles-ci sont-elles vraiment caractéristiques de l'endroit ? [...]
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