En quoi cette fête s'inscrit-elle dans la politique culturelle française ?
Nous nous intéresserons tout d'abord au projet initial de célébration de la musique, avant de nous pencher sur sa réalisation, puis de retracer son évolution et ses limites (...)
[...] Si ces critiques sont bien présentes, elles ne mettent pas en danger l'existence même de la fête, comme cela a été le cas en 1986, à l'arrivée de François Léotard au ministère de la culture. Celui-ci, tenté de supprimer le symbole d'une gauche festive et imaginative, y a cependant renoncé sur l'insistance de Maurice Fleuret. Si la fête de la musique a été créée par des socialistes, elle a de toute évidence prouvé qu'elle avait prit son indépendance politique, se sauvant ainsi de la disparition. [...]
[...] En quoi cette fête s'inscrit-elle dans la politique culturelle française ? Nous nous intéresserons tout d'abord au projet initial de célébration de la musique, avant de nous pencher sur sa réalisation, puis de retracer son évolution et ses limites. Si depuis 25 ans déjà la fête de la musique égaye les rues des grandes villes de France tous les 21 juin, c'est grâce à un trio d'hommes politiques, qui l'ont inventée et mise en place en 1982, au début du mandat de François Mitterrand. [...]
[...] La première fête de la musique eut donc lieu le 21 juin 1982, de 21h30 à 22h, en raison de la loi sur le tapage nocturne. Le succès fut immense, d'où la disparition des contraintes horaires l'année suivante. L'organisation de cet évènement est par ailleurs relativement facile pour le ministère, puisque celui-ci ne doit que se procurer et diffuser des affiches, répertorier les lieux partenaires en France, mettre à la disposition de la population des informations en ligne ou par téléphone, et, ce jour là, augmenter le trafic de transports en commun et supprimer les droits d'auteur. [...]
[...] En effet, l'actuel directeur de l'opéra de Lyon, alors à Radio France, créa tour à tour un petit festival convivial et gratuit dans la localité d'Aix-en-Provence et, avec son ami Louis Dandrel, alors directeur de France Musique, le jour J de la musique fête nationale relayée par les ondes françaises. Cependant, la popularité de cette journée bien inférieure à celle de la fête de la musique. Il est même envisageable que le ministère de la culture ne s'en soit pas inspiré, d'autant plus que cette dernière ne se cantonne pas à la musique classique, mais encourage au contraire la diversité créatrice. [...]
[...] Les affiches elles aussi remplissent ce rôle d'information, et sont parfois réalisées par des dessinateurs célèbres, comme Tomi Ungerer, qui réalise pour l'occasion 7dessins originaux en 1985. Cependant, cette organisation, jugée bien loin de la spontanéité des premières années, est parfois critiquée. [...]
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