Festival, l’expression du corps, Cabaret, chorégraphie, dadaïsme
« On montre des gestes pour faire comprendre que la danse est ailleurs. Ou, on parle pour faire penser à la danse. » Tirée du Manifeste de la danse ciselante d'Isidore Isou (1953), cette phrase constitue la base de l'inspiration du Cabaret Discrépant. Renouant avec ce précurseur des années 1950, le spectacle d'Olivia Grandville s'inspire ainsi des concerts et cabarets organisés par Fluxus et Dada, et déploie les théories radicales des fondateurs du lettrisme, dans les personnes d'Isidore Isou et Maurice Lemaître. Le Cabaret Discrépant, projet lauréat Mécènes du Sud 2010, propose non seulement les « 19 ballets ciselants », mais également une antichambre, installation visuelle et sonore, ainsi qu'une tribune utopique, prévue pour la danse oratoire.
[...] La valeur théorique et historique du mouvement lettriste, bien que controversé et surtout largement oublié, constitue le chaînon manquant entre le dadaïsme et le situationnisme, et fait l'objet d'une véritable réhabilitation dans ces 19 ballets ciselants La mise en scène des textes du Manifeste suppose une remise en jeu des principes chorégraphiques qu'il décrit. Quant aux textes eux-mêmes, clamés lors de cette performance artistique étonnante, ils transcendent de loin leur fonction théorique par leur qualité poétique et littéraire indéniable et se suffisent à eux-mêmes. Olivia Grandville s'attache ainsi à sortir de l'oubli le lettrisme, en respectant son caractère ironique, son énergie juvénile et subversive. [...]
[...] Tirée du Manifeste de la danse ciselante d'Isidore Isou (1953), cette phrase constitue la base de l'inspiration du Cabaret Discrépant. Renouant avec ce précurseur des années 1950, le spectacle d'Olivia Grandville s'inspire ainsi des concerts et cabarets organisés par Fluxus et Dada, et déploie les théories radicales des fondateurs du lettrisme, dans les personnes d'Isidore Isou et Maurice Lemaître. Le Cabaret Discrépant, projet lauréat Mécènes du Sud 2010, propose non seulement les 19 ballets ciselants mais également une antichambre, installation visuelle et sonore, ainsi qu'une tribune utopique, prévue pour la danse oratoire. [...]
[...] Les danseurs pour les spectateurs, les spectateurs pour les danseurs et ce tout, pour le Cabaret Discrépant. D'un regard externe, il nous paraît que les interrogations d'Isidore Isou n'ont pas lieu d'être : La question n'est plus de savoir si l'artiste sait ou non danser, mais s'il veut ou non danser car par le prologue, Olivia Grandville semble avoir trouvé la réponse, la question de vouloir danser ne se pose plus, tout le monde danse malgré tout. De la même manière, les 19 ballets ciselants agissent au cœur même de l'expression artistique : en isolant les éléments chorégraphiques, textuels et sonores, ils créent néanmoins une résonance polysémique et un véritable dialogue entre les différents sens du spectateur. [...]
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