Les compositeurs ont leur propre instance supérieure. Considéré comme un passage obligatoire pour valider le statut de compositeur, le Prix de Rome décerne la récompense suprême aux musiciens. Des artistes tels Mahler, Debussy ou les plus traditionalistes Offenbach et Puccini l'ont reçu. Apogée d'une carrière, le séjour qui suit l'obtention du prix imprègne l'artiste de la fluidité musicale italienne.
En ce qui concerne les lieux cultes pour musiciens, la Villa Médicis est le lieu culturel central des arts dans le monde, qui rassemble les peintres, les compositeurs, les sculpteurs, les architectes, et bien sûr, les musiciens…
[...] Suite à son séjour parisien, Richard Wagner crée en 1876 à Bayreuth (Allemagne) un théâtre qui deviendra un lieu privilégié de la création musicale au XIXème siècle. Il y inaugura sa tétralogie révolutionnaire L'Anneau du Nibelungen. Le marché de l'art Remarquons avant tout qu'à la différence des toiles qui sont des objets que l'on peut vendre et acheter, les œuvres musicales ne sont pas aussi facilement dépendantes du marché de l'art. Ainsi, la bonne fortune d'un compositeur dépendra avant tout d'un directeur d'opéra ou de théâtre. [...]
[...] Il trouve son inspiration dans la musique populaire espagnole et dans la danse. Il affectionne les rythmes ibériques, nerveux et élégants et se plaît dans l'atmosphère irréelle de l'enfance dont il a gardé une certaine candeur ingénue. Il s'éloigne vite de l'influence de Debussy et de l'impressionnisme pour retrouver la précision et la rigueur de la tradition classique (technique nette et impeccable). Il exprime sa sensualité par le raffinement de son harmonie et la magie de son orchestration. Debussy participe également à L'École Française mais avec lui la musique se trouve bouleversée : il rompt définitivement avec l'influence wagnérienne qui touche ses contemporains. [...]
[...] Jusqu'en 1870, son œuvre est partout respectée : sa satire pour les grands, sa grâce pour les petites gens triomphe (La Vie Parisienne ; Barbe Bleue ; Les Brigands Mais l'arrivée de la IIIe République guerre et Commune) change la donne : les bourgeois ne rient plus de leurs défauts. Offenbach ne sait pas s'adapter à cette évolution, il stagne dans son ancien style qu'il sait révolu. Il s'agit là encore d'une musique facile et d'une mélodie aisée à retenir. [...]
[...] Sa structure en ruptures, fondée sur des crescendos brusquement interrompus, marque un mouvement perpétuel. Révolutionnaire par son aspect exalté, rapide et violent (donné par le rôle essentiel des percussions), le Sacre, demande également une grande maîtrise de la partition et une unité orchestrale parfaite. Enfin, l'utilisation de rythmes, de timbres et de couleurs d'orchestres métalliques motoristes suggère des bruits mécaniques réguliers propres au monde ouvrier de l'usine, dont les sonorités nouvelles sont une source d'inspiration pour le compositeur. Le Sacre du Printemps ouvre ainsi incontestablement la voie de la modernité en ce début de XXe siècle. [...]
[...] Saint-Saëns puise équilibre et clarté chez les classiques qu'il admire. Il pare le tissu harmonique d'une savante orchestration et contribue avec Berlioz à la création du poème symphonique qu'il impose au public (assumant de ce fait un rôle considérable dans l'histoire de la musique). L'école franckiste et César Franck (1822-1890) : avec Saint-Saëns il participe à la fondation de la Société Nationale de Musique. Ce n'est qu'à partir de 50 ans qu'il compose ses ouvrages les plus importants : des oratorios, de la musique d'église (il était très croyant), des concertos pour piano (il institue un dialogue plus intime entre le piano et l'orchestre), des poèmes symphoniques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture