Le 8 décembre 2009, dans l'amphithéâtre de la faculté de musicologie, s'est déroulé une rencontre entre Laurent Cugny et la promotion de Master de la faculté.
Cette journée était destinée à nous montrer une nouvelle facette de la recherche musicologique : la transcription des musiques de jazz. L'auteur venant de publier un livre intitulé « Analyser le jazz », cet atelier lui permit d'en effectuer une brève présentation. En effet, dans cette publication, un peu plus d'un chapitre est entièrement consacré à la question de la transcription dans le jazz.
Né en 1955 à Garenne-Colombe, Laurent Cugny est connu aujourd'hui comme musicien, professeur, arrangeur, et chef d'orchestre de jazz.
[...] Le support de la transcription entraine également un grand nombre de critiques. Est-ce que le disque montre la réalité pour le jazz? Incontestablement, ce matériel déforme toujours la réalité musicale cependant rien ne sert d'être contre les disques. Le disque est un véritable outil musical pour les jazzmen. Les musiciens savent qu'ils sont enregistrés et les musiciens jouent dans le seul but de fixer leur travail. Le régime discographique est utilisé comme un atout musical. Parallèlement le concert pose également d'autres problèmes, le visuel pouvant rendre l'écoute problématique. [...]
[...] En second exemple, Laurent Cugny montra une transcription de Barbara Song de Gil Evans, réalisée intégralement par Laurent Cugny. Ici, il a fait le choix de noter les dix instruments, même la batterie. Il s'agit d'un enregistrement particulier car le résultat sonore est différent de celui escompté au préalable. Les trois parties du dessus commettent un nombre important d'erreurs et n'arrivent pas à se reprendre. Au final, tous les instruments perdent la notion de premier temps. Il est intéressant de voir comment tous les instruments s'influencent les uns les autres. [...]
[...] Les valeurs approximatives rythmiques, une mesure rarement déterminée, des hauteurs pas forcément précises selon les notes réelles ou non ainsi que les notes fantômes toutes ces décisions révèlent, de manière implicite, les choix analytiques du transcripteur. Il s'agit de décisions conscientes, assumées. La transcription n'est donc pas un outil neutre et le montage du résultat de l'analyse préalable pose également problème au montage. Faut-il considérer l'introduction comme faisant partie intégrante de la composition ? Le fait de transcrire est assez paradoxal. En effet on utilise les matériaux du compositeur dans le seul but de décrire la musique. La transcription est un outil technique permettant de soulever des questions liées à une analyse de l'œuvre. [...]
[...] Une bonne transcription est le reflet d'une bonne écoute. Il existe plusieurs types d'analyses qui sont utilisées en premier lieu avant l'action de transcrire. L'analyse Schenkerienne, par exemple, permet de comprendre et de réfléchir sur les situations harmoniques des musiques tonales. Cette analyse est basée sur l'écoute et permet de hiérarchiser les différents accords. Cette méthode d'analyse permet d'étudier 10% du répertoire de jazz. Les différentes méthodes d'analyses offrent au musicologue de multiples approches envisageables dans la compréhension du matériel à transcrire. [...]
[...] La transcription et le jazz selon Laurent Cugny Le 8 décembre 2009, dans l'amphithéâtre de la faculté de musicologie, s'est déroulée une rencontre entre Laurent Cugny et la promotion de Master de la faculté. Cette journée était destinée à nous montrer une nouvelle facette de la recherche musicologique : la transcription des musiques de jazz. L'auteur venant de publier un livre intitulé Analyser le jazz cet atelier lui permit d'en effectuer une brève présentation. En effet, dans cette publication, un peu plus d'un chapitre est entièrement consacré à la question de la transcription dans le jazz. [...]
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