Vibrato, violon, méthode raisonnée, jouer du violon, balancement, Léopold Mozart, Ivan Galamian, époque classique, Carl Flesh, voix humaine, discours musical, enseignement, techniques, justesse, note originale, oscillation
L'usage du vibrato au violon a constamment évolué au fil du temps, aussi bien du point de vue technique qu'esthétique. Nous allons en voir les différents aspects à travers des extraits, tirés de trois célèbres méthodes pour le violon, que nous décrirons et comparerons dans l'ordre chronologique de leur parution.
[...] Comme nous l'avons vu précédemment, c'est à la fin de son extrait qu'il critique l'usage vulgaire du vibrato qui y est fait, et, plus généralement, le vibrato continu. Conformément aux traditions, il conseille plutôt un vibrato rapide – avec un mouvement moins ample – que des oscillations lentes – le mouvement plus ample pouvant détériorer la justesse –, ainsi qu'un vibrato varié. Ce qui est très intéressant dans cet extrait, en dehors des explications et exercices techniques assez novateurs, c'est que Flesch part toujours des vérités, de ce qu'il observe et ressent dans la réalité, même pour définir le vibrato au début : il le compare à la voix humaine et insiste sur le fait qu'il est non seulement propre à chacun, mais également propre aux états émotionnels de l'instant. [...]
[...] Méthode raisonnée pour apprendre à jouer du violon - Léopold Mozart (1656) ; L'Art du Violon - Carl Flesch (1923) ; Enseignement et technique du violon - Ivan Galamian (1962) - Le vibrato L'usage du vibrato au violon a constamment évolué au fil du temps, aussi bien du point de vue technique qu'esthétique. Nous allons en voir les différents aspects à travers des extraits, tirés de trois célèbres méthodes pour le violon, que nous décrirons et comparerons dans l'ordre chronologique de leur parution. [...]
[...] Mais, à cette époque, les signes indiquant des ornements sur les partitions étaient assez rares ; par conséquent, dans cette partie de l'ouvrage, Mozart donne les principales règles d'exécution pour chacun d'eux. Concernant le vibrato – ou plutôt « balancement », tel qu'on l'appelait –, celui-ci s'effectue plutôt sur les temps forts, ou, lorsqu'on arrive sur un temps fort par l'intermédiaire d'une note liée, le mouvement doit être plus vif. La seule indication technique de Mozart sur l'usage du vibrato est qu'il s'exécute avec la main ; ainsi, il était particulièrement vif, davantage que lorsqu'il est aidé par l'avant-bras. [...]
[...] Aujourd'hui, la tendance est d'adopter systématiquement le vibrato continu, et d'imposer aux élèves de faire de même. Le vibrato continu est un excellent exercice, mais je pense qu'il ne doit pas être généralisé pour toutes les interprétations. Aujourd'hui, on a encore tendance à considérer que le vibrato est un don inné pour certains élèves ; or, il peut toujours être amélioré, en favorisant un apprentissage adapté à chacun, mais en travaillant les exercices proposés et décrits au mieux dans chacun des extraits étudiés précédemment, et en prenant conscience des œuvres et des courants qui requièrent un vibrato restreint ou spécifique, différent de celui pratiqué régulièrement aujourd'hui. [...]
[...] Il dit que le vibrato doit toujours légèrement tendre du côté du bémol, et non du dièse, c'est-à- dire que l'oscillation ne doit pas dépasser la note originale, afin qu'elle ne soit pas confondue avec celle qui serait un demi-ton au-dessus. L'autre problème très important que l'on peut mentionner ici est la continuité du vibrato ; Galamian donne quelques pistes afin que le mouvement d'oscillation ne soit pas interrompu. La tendance est par conséquent de généraliser le vibrato, la « mode » du vibrato étant déjà répandue depuis plusieurs décennies. Ces trois extraits sont tout aussi instructifs les uns que les autres, et très représentatifs du style de vibrato utilisé à chaque époque. [...]
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